L'ONG Alerte congolaise pour l'environnement et les droits de l'homme (ACEDH) a affirmé, mardi 2 mai, avoir recensé plus de 2000 conflits fonciers dans le territoire de Nyirangongo (Nord-Kivu).
Selon cette organisation citoyenne, ces conflits opposent la population au parc national des Virunga et les autres les habitants entre eux dans la communauté.
Pour le président d'ACEDH, Mambo Kawaya, la compétition pour accéder aux terres arables sont à la base de la majorité de ces conflits.
Il a expliqué que le territoire de Nyiragongo ne dispose que d'environ 75 KM carrés de terres arables, sur la superficie totale de 333 KM carrés.
Plus de 77% de la partie restante étant couverte par le parc ou englouti par les laves volcaniques.
« Les 25% qui restent, c'est là où il y a les agriculteurs, les éleveurs, la présence de plus de 16 cimetières privés. Dans les zones occupées par les M23 à Kibumba c'est presque toutes les vaches du Rwanda qui sont maintenant dirigés dans le parc. Il y a tant de dossiers qui causent l'insécurité des défenseurs des droits environnementaux... », a expliqué Mambo Kawaya.
Eric Kambale, un des cadres de l'ONG ACEDH, a indiqué que leur objectif a été de mettre en place un cadre mixte de plaidoyer pour la résolution apaisée de ces conflits :
« Si ces conflits ne sont pas résolus de manière pacifique, ils peuvent être à la base des menaces et attaques contre les défenseurs des droits de l'environnement. Voilà pourquoi nous avons pensé important de rétablir la collaboration entre les défenseurs fonciers et les autorités locales ».
L'ONG ACEDH a mené cette activité dans le cadre du projet de renforcement de protection des défenseurs environnementaux que finance l'Association du Barreau américain.
Le cout financier de ce projet n'a pas cependant été révélé à la presse.