La société civile thématique mines a encouragé, mardi 2 mai, le gouvernement provincial du Sud-Kivu à poursuivre la lutte contre la fraude et la contrebande minière.
Le team leader du groupe de travail de cette structure, Blaise Bubala a fait cette requête au lendemain de la perquisition que les militaires et services habilités ont menée dans quelques comptoirs d'or de la ville de Bukavu (Sud Kivu).
Cette opération voulait démanteler le réseau d'approvisionnement illicite de l'or artisanal dans le Sud-Kivu.
Cet activiste de la société a salué cette action des services sur terrain visant notamment l'assainissement du secteur minier dans cette province.
Blaise Bubala est d'avis que cette mafia s'opère en violation de la législation en la matière :
« Il y a toujours des allégations de fraude et de contrebande minière au Sud-Kivu. Et souvent on se pose la question, qui est derrière cette mafia-là. C'est pourquoi, il y a une mission régalienne de l'Etat, qui est arrivée, elle est ici depuis dix jours. Et qu'est-ce qu'ils ont fait dans leur stratégie ? Ils ont pris des gens, ils leur ont donné de l'argent, et leur ont dit d'aller leur acheter de l'or ».
Selon lui, cette mafia minière viole également le code minier en vigueur :
« Le code minier a prévu que ne peut toucher les substances minérales dans le cadre du secteur minier artisanal, que des personnes autorisées. Il faut soit avoir la carte des creuseurs, soit la carte des négociants. Ces gens ne détenaient pas de cartes et ils ont acheté. Ensuite, ils ont revendu ces minerais auprès des comptoirs. Et pourquoi ces comptoirs-là ont acheté ? ».
Il a en outre déploré la procédure utilisée par ces enquêteurs dans leur investigation. A la longue, il faut qu'ils améliorent, conclut-il.
Le gouvernement provincial ne s'est pas encore exprimé à ce sujet. Les démarches pour joindre les responsables du secteur minier en province n'ayant pas abouti.