Ile Maurice: Accident de Sorèze - Dix ans après, les émotions toujours présentes

L’Afrique sub-saharienne est la région du monde proportionnellement la plus touchée par les accidents de la route

C'était il y a dix ans. Ce terrible accident du 3 mai 2013, qui avait provoqué le choc à travers l'île, impliquait un autobus Blue Line de la CNT. Il était bondé de passagers quand le chauffeur a perdu l'usage de ses freins et n'a pu négocier un virage.

Le bus s'est renversé, faisant dix morts et une quarantaine de blessés. Hier, amis, familles, proches et le ministre du Transport, Alan Ganoo, leur ont rendu hommage.

Pour les familles des victimes, la douleur est toujours présente, cela, après une décennie. Vishwamitr Bundhoo, receveur rescapé de l'autobus, ne s'en remet toujours pas. Les images sont toujours aussi vivaces dans sa tête. Il revoit la scène de ce moment tragique et se dit qu'il aurait pu y laisser la vie. «Mo'nn perdi mo koleg sa zour-la. Linn esey fer tou pou aret bis. Mo ti blésé ek ti amenn mwa lopital», a-t-il dit en larmes. «Après six mois, j'ai repris le boulot. Je travaille toujours à la CNT malgré mes 60 ans et j'aime mon métier. Je sympathise avec tous ceux qui ont perdu la vie et avec les familles endeuillées.»

Dépôt de fleurs et prières étaient au rendez-vous pour rendre hommage à ceux partis trop tôt. Alan Ganoo s'est remémoré ce moment et a rappelé qu'il était membre de l'opposition à l'époque. «Je présente mes sympathies à la famille car même dix ans après, la douleur est toujours présente. Nous allons mettre en place des mesures pour éviter que cela ne se reproduise car il est important d'assurer la sécurité de ceux qui empruntent nos routes.»

Alan Ganoo compte remplacer les vieux bus de la compagnie CNT par de nouveaux bus électriques. Il a aussi annoncé un projet visant à mettre en place une section de la route pour les véhicules, notamment les poids lourds qui auront une panne de freinage pour qu'ils puissent s'arrêter et éviter des accidents.

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