Ile Maurice: Arrêté pour trafic d'influence - Rajesh Ramnarain reste coi... et est admis à l'hôpital

L'interrogatoire de Rajesh Ramnarain a été interrompu à l'Independent Commission against Corruption (ICAC) hier, vers 15 heures, suite à un malaise. Il a été conduit à l'hôpital Dr A. G. Jeetoo par les officiers de l'ICAC et y a été admis. Il est toutefois sous le coup d'une d'arrestation pour trafic d'influence.

Selon nos informations, il s'est rendu à l'ICAC avec l'intention que la commission anticorruption accepte de reconsidérer la demande d'immunité de son avocat, avec pour objectif qu'il donne toutes les informations pour faire tomber des têtes. Sauf que ce n'est pas l'ICAC qui prend la décision de lui accorder l'immunité, mais le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP).

Rajesh Ramnarain a ainsi été convoqué sous la section 47 (6) - «after receipt of the opinion of the Commission, the Director General shall submit a report to the Director of Public Prosecutions which shall include all the material, information, statements and other documents obtained in the course of the investigation. After consideration of the report submitted under subsection (6), the Director of Public Prosecutions may, where he does not advise prosecution or any other action, require the Commission to conduct such further inquiries as the Director of Public Prosecutions considers fit to advise». Cette section de la Prevention of Corruption Act (PoCA) montre clairement que le bureau du DPP a son dernier mot dans la décision de l'immunité, ayant de «reasonable grounds» de le convoquer.

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L'ICAC l'a mis devant le fait accompli, au vu des éléments qu'elle a contre lui. Rajesh Ramnarain a décidé de garder son droit au silence face à cet interrogatoire. Le Principal Inspector of Associations était accompagné de ses hommes de loi, Mes Gavin Glover et Joy Beeharry, hier, quand il s'est présenté à l'ICAC vers 9 heures. Il a été interrogé under warning dans l'enquête sur l'affaire de pots-de-vin présumés dans le cadre de l'octroi du bail d'un terrain de chasse de 250 hectares à proximité de Grand-Bassin.

Pour rappel, à sa première convocation à l'ICAC, il avait brandi l'article 50 (4) de la PoCA qui lui donnait l'immunité contre toute poursuite dans cette affaire. Mais après consultation du cadre légal de l'ICAC, sa proposition a été rejetée. Les enquêteurs considèrent que Rajesh Ramnarain est un atout incontournable dans l'affaire. Depuis des allégations faites par le whistleblower et Keegan Etwaroo, Rajesh Ramnarain est soupçonné d'être celui qui aurait collecté la somme de Rs 3,5 millions, selon les deux hommes.

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