Ne désarmant pas, malgré le refus de la plupart de leurs revendications, les greffiers réaffirment leur détermination à poursuivre leur combat. Une nouvelle stratégie se prépare.
Insatisfait des réponses à ses revendications, le syndicat des greffiers de Madagascar entend accentuer la pression et brandit une nouvelle menace de grève. Il prévoit de convoquer une nouvelle assemblée générale qui va décider de la suite à donner à ses actions. Alain Michel Randriamaro, président du syndicat des greffiers, l'a conforté hier, tout en précisant : «... Le peu que nous avions nous a été enlevé par l'ancien ministre. L'une de nos demandes est de recruter immédiatement les personnes diplômées dans la fonction.
Il y a une loi qui règlemente cela mais le gouvernement refuse de l'appliquer. Il y a actuellement de nombreux diplômés qui peuvent assumer cette responsabilité... ». Réagissant à ces propos du président des greffiers, une source auprès du ministère de la Justice affirme que « le dialogue et les portes du ministère restent toujours ouverts au syndicat pour s'entendre des solutions à adopter en vue de la résolution des problèmes ».
La clé
En attendant, les greffiers ont remercié les efforts déployés par l'actuelle ministre de la Justice. « Nous la remercions d'avoir rétabli notre dû au cours de l'année pendant la période de grève. Pour cette raison, elle a rétabli nos droits, qui avaient été coupés par le ministre précédent qui n'a pu résoudre le problème. Et c'est d'ailleurs pour cela que nous avions exigé sa destitution...
Maintenant, nous aimerions avoir une discussion avec tous les décideurs avant l'action que nous projetons de faire... ». Alain Michel Randriamaro a conclu : « Le greffier est la clé du déroulement des procédures judiciaires dans les systèmes judiciaires de toute l'île. Les juges et le personnel judiciaire ne peuvent rien faire sans le greffier. Preuve en est la situation qui avait prévalu dans tous les tribunaux durant ces temps où nous avions fait la grève ».