L'Afrique a un besoin géopolitique et diplomatique de revoir qualitativement et significativement sa relation avec le reste du monde.
L'Alliance Politique Africaine (APA) a été lancée mercredi à Lomé.
Cette initiative togolaise est un cadre informel de coopération qui permettra de fédérer les pays partageant les idéaux du panafricanisme et ceux déterminées à oeuvrer pour une Afrique politiquement forte, indépendante, décomplexée et non-alignée, indique-t-on de source officielle.
Le communiqué publié à l'issue de la rencontre, à laquelle participaient des représentants de dix pays africains, souligne 'un besoin géopolitique et diplomatique pour l'Afrique de revoir qualitativement et significativement sa relation avec le reste du monde pour sa meilleure représentativité au sein des institutions multilatérales d'actions collectives et dans la gouvernance mondiale'.
'Les ministres présents ont salué l'initiative togolaise qui contribuera à fédérer les nations africaines qui sont convaincues des idéaux du panafricanisme et déterminées à oeuvrer pour une Afrique décomplexée, politiquement forte, non-alignée, indépendante et agissant de façon souveraine sur la scène internationale', poursuit le texte.
L'un des thèmes évoqués a été la sous-représentativité de l'Afrique dans les institutions multilatérales de gouvernance mondiale, notamment aux Nations Unies.
Un vieux débat. L'Afrique qui rassemble quasiment 28% des Etats membres de l'ONU mais n'a pas de siège de représentant permanent disposant d'un droit de véto au Conseil de Sécurité.
L'APA ambitionne de constituer une force politique indépendante, et souveraine, 's'autodéterminant politiquement et agissant en toute liberté sur la scène internationale' (...) Il y a une nécessité pour l'Afrique de s'émanciper de toute tutelle étrangère, quelle qu'elle soit et d'où qu'elle vienne, et d'oeuvrer à se préserver des influences et ingérences extérieures qui sont parfois des facteurs de crises et d'instabilité sur le continent'.
L'APA veut promouvoir le multi-alignement.
Il s'agit d'orienter la politique étrangère uniquement en fonction des intérêts nationaux des pays africains.
C'est la position du Togo, d'ailleurs rappelée récemment par président Faure Gnassingbé.