Sénégal: A la Une, le rétrécissement du groupe BBY à l'Assemblée nationale

Dakar — Le rétrécissement de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale, une des conséquences de la fin du compagnonnage entre Macky Sall et Idrissa Seck, est un des sujets abordés par les quotidiens reçus mercredi à l'Agence de presse sénégalaise (APS).

La députée Mariétou Dieng a déclaré mardi avoir démissionné du groupe Benno Bokk Yaakaar (BBY), une conséquence de la rupture de l'alliance de son parti, Rewmi, avec la majorité présidentielle.

"Le départ du député de Rewmi du groupe parlementaire BBY remet au goût du jour le débat sur la majorité que détenait le camp présidentiel. Du point de vue arithmétique, BBY ne compte plus que 82 députés contre 80 pour Yewwi askan wi et Wallu réunis auxquels il faut ajouter les trois députés non-inscrits", écrit Le Quotidien qui affiche à la Une : "La majorité cherche son camp".

"Une majorité poids-plume", ironise Source A, qui parle de "majorité fragilisée".

La majorité BBY est "en danger", selon Sud Quotidien, soulignant que "le divorce consommé entre le président Macky Sall et le patron de Rewmi Idrissa Seck risque de mettre sérieusement en danger la majorité toute relative de la coalition BBY à l'Assemblée nationale".

Selon Vox Populi, "Rewmi étrique la force du groupe parlementaire Benno".

Benno est "condamnée à négocier", dit Bës Bi. "À 83 députés après le départ de Mimi Touré, Benno bokk yaakaar se retrouve désormais à 82 avec le départ de la députée de Rewmi, Mariétou Dieng. Cette dernière a décidé de suivre la ligne de son parti qui a quitté la mouvance présidentielle", lit-on dans la publication.

Après son départ de la majorité, Idrissa Seck peut-il rebondir, "à l'aune de la nouvelle configuration politique du pays?", s'interroge Le Témoin.

"S'auto -proclamant leader de l'opposition, Idrissa Seck décide de se lancer dans la course pour la présidentielle de 2024. Cependant son long compagnonnage avec le président Macky Sall lui aurait fait perdre du terrain et vraiment du terrain", écrit le journal.

A propos de la présidentielle, L'Observateur souligne qu'en "gardant le clair-obscur sur sa candidature à la présidentielle de 2024, le président Macky Sall met la mouvance présidentielle dans une position délicate. Ne sachant s'ils doivent se préparer à soutenir et défendre une troisième candidature, ou préparer l'alternative, un plan B".

Selon WalfQuotidien, Macky Sall est "de plus en plus isolé" sur la scène.

"Les choses se compliquent pour le chef de l'Etat. Sa volonté de briguer un troisième mandat, même s'il maintient toujours le suspense, l'isole chaque jour que Dieu fait. Avec cette posture de +ni oui ni non+, Macky Sall s'est mis à dos une partie de sa coalition Benno Bokk Yakaar, la société civile et l'opposition réunies autour du F24 et même le président français Emmanuel Macron. Idrissa Seck, qui ne cautionne pas le troisième mandat, a eu le courage de le dire publiquement", écrit Walf.

L'Info se fait écho des "commandements" du général Mbaye Cissé, installé, mardi, dans ses fonctions de chef d'état-major général des armées sénégalaises.

Concernant la vie militaire toujours, Le Soleil met en exergue la Première femme élevée au grade de Générale. Le médecin-général Fatou Fall a été également nommé directrice générale de l'Hôpital Principal de Dakar à compter du 21 mai 2023.

Le quotidien Bës Bi s'intéresse au fonctionnement de la justice et signale qu'après 2 mois comme procureur de la République adjoint à Dakar, Amary Faye a été affecté à Tamba.

"Amary Faye n'aura fait que deux mois en tant que procureur de la République adjoint près le Tribunal de grande instance Hors classe de Dakar. Il a été affecté à Tamba. Saliou Sy alias +Zaf+ est son successeur", rapporte le journal.

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