Ourossogui — L'intelligence artificielle peut se voir dans plusieurs domaines et peut notamment servir dans le traitement des documents administratifs, a souligné le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Moussa Bocar Thiam.
« La mise en oeuvre de l'intelligence artificielle peut se voir dans plusieurs domaines. Dans le secteur de l'administration publique, nous pouvons détecter automatiquement des documents administratifs. L'IA peut aussi aider à la classification rapide des documents administratifs. Elle permet également un contrôle fiscal intelligent », a-t-il dit.
Le ministre de la Communication s'exprimait lors de l'arrivée officielle de la caravane « Sénégal Connect » à Ourossogui (nord), qui sillonne le pays depuis quelques jours.
Dans le domaine de l'agriculture, l'intelligence artificielle « peut permettre aux spécialistes de prédire la disponibilité de l'eau et des intrants [mais peut également servir dans] la planification de la production en fonction des débouchés ou encore la détection de différentes maladies affectant la production », a-t-il dit.
Concernant les secteurs de la défense et de la sécurité, par exemple, l'IA permet de protéger les interventions des véhicules d'urgence, la réduction du nombre d'appels d'urgence et des infractions.
« L'intelligence artificielle peut jouer un rôle de filtrage de vidéos dans le domaine de la cybersécurité, notamment la détection ou la suppression de scènes à caractère nuisibles pour les enfants. Elle permet également d'assurer la surveillance de nos frontières et de nos côtes et d'analyser les comportements suspects et d'attaques informatiques », a détaillé le ministre de la Communication.
L'IA peut toutefois remplacer l'homme dans plusieurs tâches, a fait remarquer le ministre, insistant sur son encadrement qui doit être basé sur l'éthique et la déontologie.
Selon Moussa Bocar Thiam, c'est pour cette raison que le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie numérique a engagé une stratégie nationale pour la règlementation de l'intelligence artificielle, qui, à l'en croire, « est un défi majeur, car étant un processus irréversible ».