Ayant fait l'objet d'une expulsion du territoire de la République Malgache depuis le mois de janvier 2023, un opérateur étranger, ayant travaillé à Madagascar pendant 25 ans, se plaint d'avoir été victime d'un acte de harcèlement perpétré à son endroit.
Racontant son cas, ce ressortissant israélo-russe affirme avoir enduré le pire de sa vie depuis le moment où il a été renvoyé de Madagascar, le 11 janvier de cette année. Propriétaire de trois sociétés dont l'une oeuvrant dans le secteur minier, il se plaint ne plus être en mesure d'assurer le paiement des salaires de ses employés depuis ces trois derniers mois. Il ajoute qu'actuellement, il réside en Afrique du Sud faute de famille d'accueil à l'endroit où l'Etat malgache l'a envoyé après son expulsion.
Expulsion abusive
Défendant la cause du plaignant, son collaborateur rappelle qu'à l'origine de l'ordre d'expulsion de cet individu étaient les dénonciations faites par un étranger, à qui il a confié la gestion de ses activités à Madagascar durant son absence du pays pour aller au chevet de sa mère qui était tombée malade à l'étranger. Il était accusé de pédophilie, de blanchiment d'argent, de vouloir fonder une secte, et de compter soutenir un candidat aux prochaines élections présidentielles. Des insinuations que l'accusé a niées en bloc tout en les qualifiant d'actes de harcèlement pour ternir son image.
Parlant de son expulsion, il déplore l'existence de vice de procédure dans son exécution. A lui d'expliquer que la durée de recours de 48 heures accordée par la loi après la notification de cette décision n'a pas été respectée. Arrêté chez lui le matin du 11 janvier, il a été séquestré à l'Aéroport d'Ivato avant d'être embarqué dans un avion vers 14 heures sans avoir eu le temps d'informer ses proches. Ce qui est étonnant dans cette affaire, c'est d'entendre que le billet d'avion de cet opérateur était accompagné d'un test PCR en bonne et due forme, or l'intéressé affirme n'avoir effectué aucun test avant son expulsion. C'est pourquoi, il réclame l'annulation de cette décision d'expulsion afin qu'il puisse revenir à Madagascar.