C'est une véritable ambiance préélectorale que le pays vit actuellement. Le pouvoir et l'opposition s'en accommodent d'ailleurs très bien puisque chaque camp essaie de convaincre l'opinion avec ses arguments.

A l'offensive très audacieuse d'un prétendant à la magistrature suprême, les partisans du chef de l'État essaient de répondre habilement. Mais nul ne sait jusqu'où peut mener la campagne agressive menée par ce presque candidat qui ne mâche pas ses mots.

Nécessité d'un appel à l'apaisement

Le pouvoir est, quoiqu'on dise, en posture plutôt délicate après les quatre ans de mandat du président de la République. C'est ce mécontentement de la population qui s'est exprimé récemment et que le député Siteny et son entourage véhiculent lors de ses meetings. Le ton utilisé particulièrement vindicatif semble recueillir l'assentiment des auditoires des réunions qu'ils organisent. Ils choisissent les thèmes qu'ils estiment les plus porteurs, à savoir les problèmes des opérateurs de la filière vanille.

Cette offensive menée actuellement met plutôt mal à l'aise une partie de l'opinion qui craint des débordements. Un appel à un apaisement a été lancé par certains hommes politiques proches du pouvoir, mais dans l'effervescence actuelle, nul ne sait si leurs propos seront entendus. La population qui a supporté toutes les difficultés de la vie quotidienne sans broncher est à bout et elle semble se retrouver dans les discours enflammés qui sont prononcés.

Néanmoins, le camp présidentiel ne veut pas rester inerte et s'organise. Le déplacement que le chef de l'État a fait à Ambositra, le week-end dernier, est une réponse apportée aux attaques faites. C'est au niveau de la communication que la riposte se situe. On se demande cependant si cela peut inverser la tendance actuelle, mais les efforts déployés sont réels.