Cent cinquante karatékas étaient en communion avec Maître René Ramanitrandrasana hier au Petit Palais Mahamasina à l'occasion du stage qu'il a dirigé. Le plus haut gradé du karaté malgache est toujours en bonne forme à 86 ans.
Le visage éclatant, c'est ce qu'on pouvait noter sur Hanshi René Ramanitrandrasana, hier, en voyant un bon nombre de karatékas venus assister à la première journée du stage à Mahamasina. Le Petit Palais est insuffisant pour un stage dirigé par un 10e dan. Pourtant ils étaient environ 150 pratiquants à avoir profité de ce moment fort de 1h30 min. Les quatre styles de karaté y ont été représentés. « Je suis passé ici pour la dernière fois en 2019. Là, vous me voyez encore en bonne forme et je vous dis que c'est une bénédiction. Après ces trois années d'absence, je suis heureux de voir tous ces gens qui témoignent de l'expansion du karaté malgache. Je voulais leur apporter encore
De hautes personnalités, des PDG d'entreprises, des maîtres de salle, des jeunes et des enfants, chacun a trouvé son bonheur à côté de ce fondateur du karaté à Madagascar. Il a partagé les bases et l'esprit véhiculé par cette discipline. Dans la plupart du temps, René Ramanitrandrasana enseigne la technique de blocage « Uke Waza », la technique de coup de pied « Geri Waza » et le blocage et la contre-attaque « Go no sen ». Le stage s'est poursuivi avec le Kata ce matin.
Message fort
Face au tourbillon que traverse le karaté malgache, Hanshi Ramanitrandrasana a fait un appel aux dirigeants d'avoir l'esprit clair du karaté. « Le Karaté commence et se termine dans la courtoisie. A travers ses éthiques, il nous apprend le respect, la tolérance, la sincérité et l'honnêteté. Il faut se respecter mutuellement et avoir la volonté de faire quelque chose pour le pays. Nous devons partager ce que nous avons pour le développement de Madagascar», note-t-il. Le Maître a expliqué son parcours depuis qu'il a commencé avec le club Malagasy Karaté-do (MAKA) à Behoririka jusqu'à l'obtention de son grade de 10e dan. Il a également confirmé que le président Andry Rajoelina était parmi ses élèves à l'époque. « Je le considère comme mon enfant. Et je suis fier d'avoir un karatéka qui est devenu président de la République ».
Succès et karaté.
Karatéka depuis plus d'une trentaine d'années, ceinture noire cinquième dan, Ylias Akbaraly, Président Directeur Général de Redland a été invité à s'adresser aux jeunes karatékas lors de ces deux journées de stage. « Le karaté dans ma vie c'est d'abord le budo et le Regi, c'est-à-dire la droiture dans la vie, la rigueur, l'honnêteté, la bienveillance et le partage, c'est ce que Hanshi René Ramanitrandrasana nous a enseigné depuis que nous travaillons ensemble. C'est un art qui fait intervenir et connecte avec notre vie spirituelle, professionnelle et notre vie de tous les jours. Cet art m'a appris à vivre en société », a-t-il expliqué. En effet, Ylias Akbaraly a partagé la manière dont il transpose les leçons et enseignements du karaté dans sa vie quotidienne et professionnelle. « La loyauté, la sincérité, le courage, la bienveillance, l'humilité, la droiture, le contrôle de soi... sont autant de principes et valeurs prônés par le karaté. J'adopte toutes ces mêmes attitudes avec mes collaborateurs. C'est ça qui fait que le karaté te forme en tant que leader pour diriger des équipes, des projets et une grande entreprise comme la nôtre. La réussite commence par l'application de ces vertus véhiculées par cette discipline. Nous avons beaucoup de chance d'avoir un compatriote, un Malgache de 10e dan. Nous sommes fiers de lui et on doit suivre son exemple pour faire avancer notre pays », a-t-il conclu.
