Madagascar: Concours d'inspecteur d'Etat - 9 admis sur 411 candidats

Devenir inspecteur d'Etat donne droit à des avantages considérables et une sécurité de l'emploi hors normes au sein de l'administration publique.

Ils sont neuf à avoir décroché le titre d'inspecteur d'Etat à l'issue d'un concours lancé par l'Administration l'année dernière. Les résultats viennent d'être publiés ce mardi 02 mai et affichent des noms qui ne sont pas habitués aux projecteurs. Un physicien de formation, des magistrats de carrière, un ingénieur de l'école polytechnique, tels seront, entre autres, les nouveaux profils qui vont alors rejoindre les rangs des inspecteurs d'Etat. Après avoir passé l'ultime étape de l'admissibilité en mars dernier, ils vont prochainement intégrer ce prestigieux corps dans la fonction publique. Ils auront pour mission de veiller à l'intégrité des comptes publics.

Échec

Pour cette nouvelle vague, l'Etat est parti à la recherche de quarante nouveaux inspecteurs d'Etat. Quatre cent onze candidats, qui sont issus de différents corps de métiers aussi bien au niveau de l'administration publique que du secteur privé, ont alors participé à la course. En effet, plusieurs administrateurs civils se sont mesurés à d'autres ingénieurs, magistrats de carrière ou banquiers, pour décrocher le poste. Certains ont déjà occupé des postes de premier plan dans l'administration, comme un ancien ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques ou encore l'ancien titulaire du portefeuille de l'énergie et des hydrocarbures, si d'autres sont toujours en poste comme directeur général dans un ministère ou préfet. Mais, ces personnalités connues ont échoué dès la première étape du concours et ne figuraient même pas dans la liste des dix admissibles, encore moins dans l'affiche des neuf candidats qui ont franchi la dernière marche.

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4% de taux de réussite

Les résultats du concours pour cette année ont nettement baissé par rapport à ceux de décembre 2019. Lors de cette précédente vague, 16 prétendants ont été admis sur les 381 candidats qui se sont présentés, avec un taux de réussite de 4%. Toutefois, lors du concours de novembre 2022, on enregistre beaucoup plus de candidats mais juste une poignée d'entre eux ont pu se démarquer. Seuls 2% des challengers ont été jugés valables devant les jurys, pour occuper les postes qui sont, pourtant, à pourvoir pour cette vague. L'Etat devrait alors chercher 31 autres candidats pour occuper les autres postes vacants. La sélection a-t-elle été renforcée au fil des années ? Ou, les candidats deviennent-ils de moins en moins calibrés pour affronter les épreuves ? Quoi qu'il en soit, les missions d'inspecter les comptes publics et les finances publiques ne seront pas confiées à des apprentis.

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