L'ouverture de cette session parlementaire du mois de mai a eu lieu de manière ordinaire. Le ton des discours des présidents des deux chambres a été, somme toute, convenu: il se voulait consensuel.
C'est sur la nécessité de la tenue de l'élection présidentielle que chaque orateur a porté une attention particulière, demandant notamment une atmosphère de calme et de paix, sans trouble politique. Les députés et sénateurs ainsi que les membres du gouvernement ont écouté sans broncher ce qui a été dit. On sera fixé sur la manière dont les débats vont se dérouler dans les prochains jours, on verra s'ils seront animés ou totalement maîtrisés par les membres du bureau permanent.
Une session dont : On attend beaucoup
Le climat sociopolitique actuel est plutôt lourd et cette session du parlement est attendue avec intérêt par la communauté nationale. C'est vers les membres des deux assemblées que le regard des citoyens va se braquer durant cette session. Ce sont des projets de loi essentiels qui seront débattus et qui passeront au vote. La loi de finance rectificative ou le code minier devront être examinés minutieusement . Mais l'on espère que cela sera fait avec un esprit critique et que des amendements seront acceptés, si nécessaire.
L'unanimisme de façade qui a toujours existé doit être banni et il est nécessaire que l'intérêt de la nation soit respecté. Cette session peut être différente de celles qui ont eu lieu auparavant car l'opposition pourra s'exprimer et apporter sa vision de la situation actuelle. Elle a affirmé sa volonté de se faire entendre et de le faire de manière constructive. Ses élus vont interpeller les dirigeants. Chaque président de chambre a parlé de la nécessité de la tenue des élections. La question de la révision du code électoral sera certainement remise sur le tapis, mais dans le contexte actuel, on ne sait pas si elle pourra susciter l'intérêt de la majorité des élus de l'Assemblée.