Congo-Kinshasa: Au milieu du village !

L'organisation internationale de la Francophonie (OIF) est mise en cause en République démocratique du Congo dans l'audit du fichier électoral. De tous les temps, la centrale électorale en RDC recourt à l'expertise de l'OIF pour auditer le fichier électoral. La CENI qui a accueilli dans ses murs une délégation de l'OIF, a prévu l'audit du fichier électoral du lundi 15 au samedi 20 mai prochain.

C'est le Togolais Alphonse Wéguena, représentant de l'OIF pour l'Afrique centrale qui a, sauf imprévu, la mission de piloter cet audit du fichier électoral en RDC. Néanmoins, la CENI qui a juste invité l'OIF, n'y a pas encore jeté son dévolu. Il sied de rappeler que l'OIF était invitée en République démocratique du Congo pour le même exercice en 2018 du 6 au 25 mai.

Aujourd'hui, i, y a tollé parce que cette institution de la francophonie est dirigée parla Rwandaise Louise Mushikiwabo. Du coup, la RDC ne veut pas de l'expertise de cette institution internationale. Secrétaire générale de l'OIF, elle est une ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda, pays qui cherche à déstabiliser la RDC. Les Congolais ne s'expliquent pas que les données stratégiques de leur pays soient confiées à cette structure.

La guerre de l'Est soutenue par le Rwanda ne laisse aucun espace de collaboration entre les deux pays. Une situation qui renvoie à la triste époque de la guerre froide. Le monde était érigé en deux blocs : socialiste et capitaliste. Toute initiative de l'un était d'office bloqué au Conseil de sécurité par l'autre avant même d'en débattre du contenu.

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L'Eglise qui voit le ton monté au sein du microcosme politique congolais, a rencontré le président de cette institution d'appui à la démocratie, Denis Kadima. Associée aux protestants, l'Eglise catholique s'inscrit dans la dynamique d'accompagner davantage le processus électoral en République démocratique du Congo.

La CENCO ne partage pas les appréhensions de la classe politique en estimant que le rejet de l'OIF se base sur des considérations politiques alors qu'il s'agit d'une question purement technique. Pour le chapelain du pape, si ce n'est pas l'OIF pour des raisons politiques, on peut trouver une alternative qui rassure sur le plan de l'objectivité et de l'efficacité.

Et d'avouer que le président Denis Kadima est sincère sur ce point qu'il serait difficile de trouver au pays une organisation qui ait toutes les compétences et aussi pour des raisons psychologiques... Ce qui est plus important et il faudrait l'encourager là-dessus qu'on évolue en ayant comme préoccupation de réduire la méfiance qui est née depuis un certain temps autour de la CENI, a-t-il conseillé.

L'Eglise exhorte sur ces entrefaites de sortir de l'hystérie de la guerre de l'Est en privilégiant qui a d'essentiel dans ce processus qui devra aboutir dans près de sept mois aux élections.

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