Afrique: La plateforme DK202330 pour créer 20 millions d'opportunités de formation et d'emplois pour les jeunes et les femmes

Le Président de la République Macky Sall et Barthélemy Dias, maire de la ville de Dakar se donnant la main lors de la cérémonie d’ouverture de sixième édition du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire, le jeudi 04 mai 2023 à Dakar
4 Mai 2023

Le maire de la ville de Dakar plaide pour le lancement de DK202330, une plateforme conçue pour créer 20 millions d'opportunités de formation, d’éducation, d’employabilité, d’accès au financement…pour les jeunes et les femmes.

Barthélemy Toyes Dias l’a exprimé à l’ouverture officielle du forum de l'Économie sociale et solidaire  Jeun'ESS, ce jeudi 4 mai à Dakar, première ville africaine à recevoir cette rencontre.

Ce plaidoyer laisse transparaitre son ambition en qualité de Maire de la Ville de Dakar qui veut qu’au sortir de ce forum que les acteurs de l’économie sociale et solidaire s’engagent autour de mesures urgentes et concertées.

M. Dias de souligner que l’échéance fixée coïncidera avec la réalisation des objectifs de développement durable en 2030.

Le premier magistrat de la capitale sénégalaise invite ainsi l’ensemble des acteurs à faire de cette plateforme un levier d’accélération de la transformation de nos économies et de la vie de nos communautés pour que Dakar 2023 soit un tournant dans la transition de nos économies informelles vers des économies inclusives, solidaires et durables.

Plus qu’un forum d’idées novatrices, a-t-il estimé, DAKAR 2023 devra être un forum d’action, un forum qui crée des lieux d’espérance et porte la promesse d’un avenir meilleur pour l’humanité et pour nos communautés.

L’explosion attendue de la demande de compétences numériques en Afrique

%

Dans cette dynamique, il pense que le numérique constitue un véritable vivier d’opportunités avec plus de 5 millions d’emplois à pourvoir dans le monde.

Devant cet état de fait, l’édile de Dakar considère que la demande de compétences numériques en Afrique devrait exploser dans les années à venir.

A son avis, l’enjeu demeure la formation des jeunes africains pour se préparer à saisir ces opportunités du marché global.

Avec plus de 10 millions de postes à pourvoir dans la santé dans le monde, ce chiffre constitue une autre opportunité à considérer.

Pour lui, la priorité des priorités pour l’Afrique reste l’agribusiness non seulement pour relever le défi de la souveraineté alimentaire mais aussi parce qu’il est un important pourvoyeur d’emplois.

Mais la question demeure l’attractivité de l’agriculture pour les jeunes, a-t-il fait remarquer.

Avant d’indiquer que l’urgence est de soutenir ce pilier de l’économie pour les jeunes et les femmes et de leur permettre d’en vivre.

Une kyrielle d’exemples qui, selon lui, conduit les acteurs de l’économie sociale et solidaire à repenser la coopération avec leurs partenaires.

Ce qui va permettre une meilleure compréhension des besoins et faire vivre la solidarité entre pays pourraient avoir un effet de transformation considérable pour les communautés.

Mais, au préalable, relève M. Dias, il faut, et c’est à mon sens une urgence cruciale, restaurer le capital confiance des jeunes et des femmes. « Nous devons leur faire confiance, cela n’est plus une option ».

Macky prône le dialogue entre l'État et ses démembrements pour atteindre les objectifs

Dans son discours, le président de la République du Sénégal, M. Macky Sall a appelé à une meilleure collaboration entre l’État et les dirigeants des collectivités territoriales.

A son avis, « le dialogue me paraît indispensable, parce qu’à l’évidence l’État ne peut tout faire à lui seul ; mais sans lui, ses démembrements que sont les villes, communes et autres collectivités et gouvernements locaux ne pourraient rien faire ».

D’où la nécessité, d’après lui, « d’instaurer et maintenir un dialogue constructif dans la mobilisation des moyens d’action au bénéfice des populations cibles ».

Enfin, le président dit être convaincu de l’utilité de la coopération décentralisée comme moyen d’échange d’expérience sur les meilleures pratiques, et comme mécanisme de solidarité au-delà des frontières nationales.

Pour lui, l’économie sociale et solidaire, qui désigne les entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement et les activités reposent sur un principe de solidarité et d'utilité sociale, est une réalité au cœur de la société.

Ici au Sénégal, fait-il remarquer, l’économie solidaire et sociale se pratique de longue date, avec la formule dite tontine, dont les membres se retrouvent par affinité, pour cotiser et récupérer leur mise à tour de rôle.

Devant cet état de fait, le chef de l’État considère qu’il est donc heureux que l’Assemblée générale des Nations Unies, ait adopté, le 18 avril dernier, sa toute première résolution sur la promotion de l’économie sociale et solidaire au service du développement durable.

A l’en croire, la résolution encourage notamment les institutions financières multilatérales, internationales et régionales, ainsi que les banques de développement, à participer aux efforts des États membres pour réaliser les Objectifs du développement durable, au moyen d’instruments et de mécanismes financiers, existants et nouveaux, adaptés à tous les stades du développement.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.