Ile Maurice: Ste-Croix - Ça foire au marché d'Abercrombie

Mauvaise nouvelle. Le projet comprenant un complexe sportif et une école de musique sur le toit de la foire d'Abercrombie, à Ste-Croix, qui date de 2018 et dont les travaux ont débuté en 2021 au coût de Rs 68 millions, coûtera plus cher aux contribuables. Pour cause : des risques d'effondrement du bâtiment existant ont été constatés.

La construction a dû être stoppée illico. Ainsi, avant que les travaux ne se poursuivent au premier étage, les structures du bâtiment existant doivent impérativement être renforcées. Résultat : des maraîchers seront transférés sur l'aire de stationnement qui se trouve juste à côté.

L'adjoint au lord-maire, Daniel Augustin, confirme le déplacement des maraîchers, mais il précise que comme les travaux seront effectués en plusieurs phases, tous les propriétaires des étals ne seront pas transférés en même temps. Mais déjà, c'est la grogne parmi les maraîchers. Mardi, lors d'une visite à la foire de Ste-Croix, le député Ehsan Juman a pris note des doléances des propriétaires des étals.

Suivant une question de ce député du Parti travailliste (PTr), à l'Assemblée nationale, le mardi 25 avril, le ministre des Collectivités locales a fourni des explications. Dans sa réponse initiale, Anwar Husnoo avait fait l'historique du projet, avançant que le 4 juillet 2019, le consultant JV-Pixel Luxconsult avait signé un contrat au coût de Rs 68 millions avec la municipalité de Port-Louis.

Après les travaux du consultant, des appels d'offres ont été lancés pour un entrepreneur. AWL Trading and Contracting Co Ltd a obtenu le contrat pour les travaux. Or, lors d'une visite des lieux en décembre de l'année dernière, l'inspecteur de la Santé de la municipalité de Port-Louis, responsable de cette foire, a découvert qu'il y avait un manque de sécurité, surtout par rapport à l'aire de stationnement.

Et, le lendemain, lors d'une réunion, il a été découvert que l'équipe de JV-Pixel n'était pas enregistrée auprès du Construction Industry Development Board (CIDB). Du coup, un stop order des travaux a été émis contre lui. Les travaux concernent un toit en métal avaient déjà débuté.

Le 23 février de cette année, le stop order a été enlevé, mais le contractuel n'a pas voulu poursuivre les travaux, estimant que le coût est supérieur à Rs 68 millions. Selon Ehsan Juman, le nouveau coût avoisine les Rs 185 millions. Raisons avancées par le contractuel : le fait qu'il ait été obligé de ne pas travailler pendant une longue période, à cause de la variation des coûts des matériaux de construction et à cause des travaux de renforcement à la base. En effet, de nouvelles colonnes doivent être placées au rez-de-chaussée.

Pour Ehsan Juman, dès le début, il fallait faire une étude avant d'entamer des travaux à l'étage. «C'est le contraire qu'on a fait. On a commencé les travaux sans se rendre compte des risques d'effondrement. Maintenant, les travaux ont été stoppés. Le coût de construction augmentera. Les maraîchers seront pénalisés, d'autant qu'à l'extérieur, il y aurait un manque de sécurité selon les marchands ; et les travaux prendront plus de temps, car c'est l'an prochain qu'ils se termineront.»

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.