Sénégal: La filière sel a besoin d'une 'grande assistance technique'

- Des études de marché menées en 2022 au Sénégal par l'Agence allemande de la coopération internationale (GIZ) montrent que la filière sel a besoin d'une "grande assistance technique" pour se professionnaliser, a déclaré à l'APS la cheffe de mission du projet "Emploi sel" de l'Agence allemande de la coopération internationale (GIZ), Asma Hadj Mabrouk.

"Les études de marché que nous avons faites en avril et mai 2022 montrent que la filière sel a besoin d'une grande assistance technique et de la professionnalisation. Elle a besoin d'un coup de pouce parce que le potentiel du marché est très important", a-t-elle dit.

La GIZ déroule le projet "Emploi sel" dans les zones de production de sel du Sénégal pour améliorer la compétitivité de la filière.

"Il y a vraiment un manque de [...] professionnalisation de la filière sel au Sénégal [...] C'est pour cette raison que la GIZ cherche à améliorer le système de gestion des petites et moyennes entreprises, coopératives et groupements d'intérêt économique" intervenant dans la production de sel, a souligné Asma Hadj Mabrouk.

Selon Mme Mabrouk, l'agence allemande veut les aider à satisfaire les besoins de la clientèle.

La GIZ aide à rapprocher les producteurs de sel de leur clientèle, ajoute-t-elle, soulignant que les études menées dans le cadre du projet "Emploi sel" ont permis d'aider les unités industrielles de Fatick, Kaffrine, Kaolack et du lac Rose, ainsi que les PME et les coopératives de producteurs de sel à améliorer leur compétitivité".

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Le Sénégal est le plus important producteur de sel en Afrique de l'Ouest, avec plus de 550.000 tonnes par an, selon Asma Hadj Mabrouk.

De l'avis de Mme Mabrouk, le pays doit tirer profit de ses capacités de production et pousser les acteurs à se familiariser avec les techniques permettant d'avoir du sel de qualité, celles en vigueur dans la ville française de Guérande par exemple, un important producteur de la denrée.

C'est une obligation pour le Sénégal, d'autant plus que le sel est un produit très recherché en raison de sa valeur nutritive, a-t-elle souligné.

Le projet que dirige Mme Mabrouk pour la GIZ projette de créer 500 nouveaux emplois dans la filière sel, d'ici à octobre prochain, et d'améliorer les conditions de travail de 1.500 employés des unités de production.

L'agence allemande veut faire en sorte que l'assurance médicale soit obligatoire pour les travailleurs des entreprises de production de sel, a-t-elle dit, promettant le déroulement de campagnes de sensibilisation sur la santé, la sécurité et la protection individuelle.

La GIZ veut s'associer à des partenaires, dont l'Office national de la formation professionnelle, pour dérouler ces activités à Saint-Louis (nord), au lac Rose, à Fatick, Kaffrine et Kaolack, selon la cheffe du projet "Emploi sel".

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