Suite à l'assassinat dans la nuit du premier au 2 mai de 15 civils, selon plusieurs sources, par des individus armés non identifiés à Kaobagou, commune de Kérou, à 600 kilomètres au nord du Bénin, le chef de l'État Patrice Talon a ordonné une enquête. Il veut savoir ce qui s'est passé. Des sanctions interviendront si des défaillances sont constatées dans le dispositif de riposte en place, prévient le porte-parole du gouvernement.
Le gouvernement, qui communique très peu sur les sujets sécuritaires, a autorisé son porte-parole à évoquer le drame devant la presse.
Après avoir exprimé la douleur de l'exécutif et présenté les condoléances à la nation et aux familles éplorées, Wilfried Houngbedji a indiqué que Patrice Talon a ordonné une enquête pour deux raisons : « En tirer les leçons et aussi mettre en branle les mesures de sanctions à l'égard de tous les responsables des forces de sécurité et de défense et qui auraient manqué à leurs devoirs »
Il ajoute que le drame était évitable, ce sont ses mots. Puis, il explique : « Le mécanisme d'alerte précoce mis en place a fonctionné, il y a eu très certainement un manquement dans la chaîne des opérations pour que les forces de défense et de sécurité se déploient, et c'est ça qui choque davantage »
Wilfried Houngbedji s'appuie sur les premiers comptes rendus faits au chef de l'État. Ils soupçonnent fortement une défaillance, qui sera confirmée ou non par le rapport des enquêteurs.
Avant ses conclusions, on a appris que le limogeage du commissaire de Kaobagou, la localité où le drame est survenu.