L'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour les Grands lacs, Huang Xia a estimé, mercredi 3 mai, « qu'il est temps de réfléchir sur une meilleure mise en oeuvre, une mise en oeuvre effective de l'accord cadre d'Addis Abeba, des engagements qui revient aux uns et aux autres ».
Ce diplomate onusien a fait cette déclaration au terme de la réunion préparatoire de la rencontre des ministres des pays concernés par l'accord cadre d'Addis Abeba. Une rencontre qui se tient en principe ce jeudi sur place à Bujumbura au Burundi. La délégation congolaise y est conduite par le ministre de l'Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi.
Pour Huang Xia, le 11e sommet des chefs d'Etats et des gouvernements qui se tiendra le 06 mai prochain sera une occasion pour les chefs d'Etats d'assurer l'effectivité de la mise en oeuvre de cet accord.
« Ce sommet sera une occasion pour les chefs d'états de réfléchir sur une meilleure approche à adoptée pour assurer cette mise en oeuvre effectivement des engagements et de l'accord cadre d'Addis Abeba. Et ce dont nous avons convenu, c'est de voir comment évaluer les choses et après comment programmer la revitalisation de l'accord cadre d'Addis Abeba. La réévaluation a pour objectif d'assurer une meilleur mise en oeuvre de l'accord cadre d'Addis Abeba », a expliqué l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour les Grands lacs.
Du contenu de l'accord
L'accord cadre d'Addis Abeba a été signé en février 2013 par onze États et quatre institutions internationales et régionales à savoir :
Les Nations unies (ONU)
L'Union Africaine (UA)
La CIRGL
La SADEC
Cet accord porte sur la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo et dans la région des Grands lacs.
Dans l'accord cadre d'Addis-Abeba, le gouvernement congolais s'était engagée à mener des reformes sécuritaires et institutionnelles susceptibles de renforcer l'autorité de l'état, promouvoir la décentralisation, le développement économique et la réconciliation nationale.
Les pays de la region eux se sont engagés à ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures des états voisins, ni à soutenir des groupes armés, à respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale des états voisins.
Pour sa part, la Communauté internationale s'est engagée à rester mobiliser aux cotés de la RDC et des pays de la région pour la mise en oeuvre de cet accord.
La signature de l'accord cadre d'Addis Abeba sur la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région des Grands lacs, avait pour objectif de neutraliser et de démobiliser les groupes armés nationaux et étrangers.
Il s'agissait de la première initiative de paix visant à mettre fin au conflit le plus meurtrier depuis la 2e guerre mondiale et à résoudre les causes profondes de la violence et des guerres à répétition à l'Est de la RDC.
Cet accord avait suscité l'espoir de lendemains meilleurs après des décennies de conflits, d'exploitation illicite des ressources et de souffrance dans l'Est de la RDC.