Niger: Le géant français de l'uranium Orano prend un nouveau départ

Au Niger, après plusieurs années de négociations, le géant français du nucléaire Orano (ex-Areva) et Niamey viennent de signer un accord global de partenariat pour exploiter les gisements d'uranium du pays. Ce nouvel accord signe le retour du groupe français et lui permet donc de reprendre ses activités d'extraction du précieux métal nigérien.

C'est un nouveau départ dans les relations de partenariat entre le Niger et le groupe nucléaire français Orano pour l'exploitation du site d'Imouraren, l'un des grands gisements d'uranium au monde, avec une réserve de 200 000 tonnes. On se rappelle que le groupe français avait abandonné il y a quelques années le gisement d'Imouraren, le plus important site d'uranium dans le nord du Niger, estimant que le site était non rentable. L'entrée en production a été gelée en 2014.

Les discussions ont été longues, elles ont impliqué beaucoup de monde : des conseillers des deux présidences française et nigérienne, ainsi que les conseillers juridiques, selon la ministre nigérienne des Mines, Ousseini Hadizatou Yacouba, et le directeur d'Orano, Nicolas Maes.

En effet, Niamey avait jugé caduc le permis octroyé au géant français Orano, il fallait donc rebeloter. Aujourd'hui, c'est chose faite. Cet accord global de partenariat créera du temps, les conditions de mener des actions pour la continuité des opérations d'extraction d'uranium dans le nord du Niger.

Orano revient donc en force au Niger, où elle vient de décrocher un nouveau permis de recherche dans la même zone qu'elle avait pourtant abandonné il y a quelques années. Le géant français prévoit de nouvelles méthodes d'exploitation qui permettront de réduire les coûts de production. Par cet accord, Orano veut démontrer, selon son directeur général, qu'il est possible aujourd'hui d'investir et de travailler au Niger.

Areva puis Orano sont présents depuis près de soixante ans au Niger et exploitent l'uranium du massif de l'Aïr dans le nord du pays, d'abord à Arlit puis à Akouta où la Cominak, filiale d'Orano a fermé le site, épuisé, en mars 2021. Imouraren prendrait le relais.

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