«Cet atelier est éminemment important. La Côte d'Ivoire a balisé tous les métiers de l'esprit. Le livre subit des avatars, il est souvent falsifié et vendu à tous les coins de rue.
Comment faire alors pour que le livre, dans ce pays de grands écrivains, soit un instrument de développement ? » Ces propos, teintés d'interrogation, ont été dits, mercredi, au Musée des civilisations de Côte d'Ivoire au Plateau par Florent Galaty, directeur de cabinet de la ministre de la Culture et de la Francophonie. Représentant Mme Françoise Remarck, première responsable de ce département, M. Galaty présentait ainsi les enjeux de la tenue d'une telle assise qui, non seulement, met le livre au centre de la vie des Ivoiriens, par son inscription dans le Pnd (Programme national de développement 2021-2025), mais également, donne l'occasion aux acteurs de ce secteur de s'approprier tout l'arsenal juridique et législatif auquel le livre est adossé.
Dans la pratique, les acteurs du livre, durant l'atelier, ont planché sur la Loi 2015-540 du 20 juillet 2015, relative à l'industrie du livre et les trois décrets d'application de cette loi. Pour l'occasion, c'est donc Dr Allou Elvis Adiaffi, directeur de la règlementation et du contentieux qui a expliqué que «le livre est d'une importance capitale. Lorsqu'un Etat prend un texte de loi pour réglementer un secteur, cela témoigne de la sacralisation et de la solennité de ce secteur». Aussi a-t-il détaillé «les acquis de la Loi» et «les défis» qui attendent les hommes et les femmes qui animent ce secteur auquel la ministre et le chef de l'Etat accordent une importance capitale, selon M. Galaty.
Cheville ouvrière de l'atelier, Mme Gisèle Chatelain, directrice de l'industrie du livre et de la promotion de la lecture s'est, quant à elle, réjouie du «dynamisme du monde du livre en Côte d'Ivoire depuis 2015. Cet atelier vise à encadrer les acteurs pour un meilleur exercice des métiers de la chaine du livre».
Les éditeurs, les écrivains, les organisateurs de salons et prix littéraires ont pris part à cet atelier qui a adopté des résolutions sur «le financement du secteur du livre», «la promotion du livre», «le contrôle des éditions et la protection des droits d'auteur» et bien d'autres questions qui contribuent à faire du livre un élément central du développement de la Côte d'Ivoire.