Le Sénégal reçoit en visite Jean Todt, envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière, depuis mercredi 3 et jusqu'à samedi 6 mai. L'ancien pilote automobile plaide pour une réduction de moitié du nombre de victimes de la route dans le monde d'ici à 2030, alors que le Sénégal a été récemment endeuillé par des accidents particulièrement meurtriers.
Au moins 40 morts après une collision entre deux bus à Sikilo (dans le centre du pays) le 8 janvier, plus de 20 morts une semaine plus tard dans la région de Louga, et d'autres drames : au total depuis le début de l'année, le Sénégal a enregistré près de 350 décès dans des accidents de la route, selon le directeur de l'Agence Nationale de Sécurité Routière (Anaser).
Des drames qui touchent particulièrement l'Afrique subsaharienne. Selon l'ONU, « on y déplore autour de 25 % du nombre de victimes, alors que le continent concentre à peine 2 % du parc automobile mondial ».
« Intolérable, alors que des solutions existent », selon Jean Todt. Au Sénégal depuis mercredi 3 mai, l'envoyé spécial des Nations Unies pour la sécurité routière a déjà échangé avec le président Macky Sall, ainsi qu'avec le ministre des Transports, des représentants du secteur privé, mais aussi avec des élèves autour de la prévention.
J'ai reçu ce 4 mai M. Jean TODT, Envoyé spécial du SG de l'ONU pour la sécurité routière. Ce fut un grand moment d'échanges. Je me suis engagé auprès de lui pour lutter contre l'insécurité routière et sauver ainsi des milliers de vies. C'est un défi majeur pour le Sénégal,...-- Macky Sall (@Macky_Sall) May 4, 2023
Vétusté du parc automobile, manque de contrôle technique et d'application des sanctions, non-respect du code de la route, somnolence, ou encore négligence : les facteurs d'accidents sont multiples et « on sait ce qu'il faut faire », souligne Jean Todt, qui se rendra également en Côte d'Ivoire dimanche 7 et lundi 8 mai.