Sénégal: Partenariats public-privé - Des opportunités d'investissement à saisir à travers 53 projets

Les valeurs démocratiques du Sénégal, sa position géographique et son taux de croissance en font un pays intéressant pour l'investissement. Aussi se dessinent, à travers un portefeuille de 53 projets, les contours d'un Partenariat public-privé (Ppp) réussi. D'un coût de 2500 milliards de FCfa, ces projets, adossés à une loi sur ces mêmes Ppp, motivent la tenue prochaine du Forum « Invest in Sénégal ».

Le temps d'une soirée, mardi, des échanges et communications ont tourné essentiellement sur « comment attirer l'investissement du secteur privé local dans les Ppp ». Il s'agissait de présenter les opportunités d'investissements. Et au bout de presque deux tours d'horloge, Oulimata Sarr, Ministre de l'Économie et de la Coopération, dit être confortée, non sans donner rendez-vous aux différents acteurs présents au Forum « Investir au Sénégal » prévu du 6 au 8 juillet prochain ».

Cette rencontre qui vient à son heure « permettra ainsi à tous les potentiels investisseurs de se pencher sur les Ppp ». Il sera organisé avec l'Agence de promotion des investissements et des grands travaux (Apix). Déjà que le « Président de la République a rappelé l'importance du privé national qui est au centre du Plan d'actions prioritaires ajusté et amélioré (Pap2A », a souligné le Ministre. Et ce sera le cas dans le Pap3A 2024-28, a indiqué Mme Sarr. Sur cette importance du privé national, elle a insisté sur le fait qu'un « Ppp de moins de 5 milliards de FCfa » lui est dédié.

Objectif : relancer les investissements

En attendant le rendez-vous de juillet, la séance avait pour objectif de « relancer les investissements, se connaître et se connecter ». Cela, en partant de la cinquantaine de projets, d'un coût de 2500 milliards de FCfa, inscrits dans le portefeuille de programmes susceptibles d'être des Ppp, selon Ndèye Maguette Diouf, Directrice du Secteur privé. Ainsi, le sondage grandeur nature a révélé que 69 % des personnes présentes à la soirée sont à la « découverte des opportunités au Sénégal ». Une proportion qui « rassure », selon Lamine Lô, Directeur des Partenariats public-privé au Ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération. Pour 23 % des personnes présentes, elles sont en quête d'un réseautage, a-t-il ajouté.

Terre d'accueil pour les investissements étrangers, le Sénégal n'en a pas moins besoin de l'investissement local. Pour ce faire, Marie Odile Sène, Directrice générale de Cgf/Bourse, a appelé à se « consacrer d'abord à l'épargne ». Elle s'est intéressée sur l'intérêt des Sénégalais à « investir dans les actifs financiers », que ce soit dans l'immobilier ou autre. Pour elle, l'essence même étant d'investir pour participer à l'économie, mobiliser l'épargne... Mme Sène s'est interrogée également sur la part destinée à l'investissement ou à la consommation des envois de la diaspora qui est d'environ deux milliards de FCfa par jour.

Dans son sillage, Ndèye Fatou Touré, du cabinet Pwc, a mis l'accent sur le « rapatriement des bénéfices » et « l'existence de conventions fiscales » qui habitent les investisseurs étrangers. Selon elle, d'autres questions ayant trait à l'accès à la sécurité et aux règles juridiques qui s'imposent, ou encore l'existence de ressources humaines qualifiées...sont au centre des préoccupations des investisseurs. Mme Touré est revenue sur les « valeurs démocratiques du Sénégal, sa position géographique et son taux de croissance de l'ordre de 6 % intéressant » qui font du pays un bon plan tout en appelant à des « axes d'amélioration ».

L'attractivité du pays n'a pas permis d'identifier, pour 39 % des personnes, le domaine d'investissement souhaité. Alors que 26 % penchent pour l'immobilier et 24 % pour le commerce. Pourtant, 78 % des participants ont appréhendé un « marché public comme portant généralement sur des missions ponctuelles (fourniture de biens et de services), contrairement à un Ppp qui peut inclure la conception, le financement, la construction et l'exploitation ».

L'idée de l'équipe de l'Unité nationale d'appui aux partenariats public-privé (Unappp) d'organiser la soirée eu égard au fait que 65 % des sondés ne connaissent pas les avantages que le nouveau cadre octroie au secteur privé local, a été bien fondée. Ce qui n'est pas du tout étonnant, à en croire Lamine Lô. Ce dernier a également apprécié que « 58 % des personnes aient identifié l'accès au capital et 54 % l'accès limité à l'information et aux opportunités de projets comme étant les deux obstacles majeurs empêchant une plus grande participation du secteur privé local dans les Ppp au Sénégal ».

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