Madagascar: Histoire - Les cinq métiers les plus exercés dans la pointe Nord du pays dans les années 1950.

La région septentrionale de Madagascar est l'une des zones les plus industrialisées, et un pôle d'attraction durant l'époque coloniale. En ce temps-là, des groupes humains de diverses nationalités y migraient pour travailler, le but étant d'avoir de meilleures conditions de vie. Voici les cinq professions les plus exercées.

#Planteurs spoliées par les colons, les terres, autrefois consacrées à la culture vivrière, sont progressivement occupées par les concessionnaires étrangers. Du reste, la structure sociale a pris une autre dimension. La vie quotidienne suit le rythme économique. Donc, des produits industriels et de rente sont plantés dans les localités fertiles à savoir, les champs de canne à sucre d'Ambilobe et ses environs, les concessions de cacao dans la région Sambirano. Par ailleurs, les entreprises françaises implantées dans ces contrées ont besoin de plus de main d'oeuvre. Suite logique, les paysans sans terre sont recrutés dans les sociétés comme la Sosumav (Société Sucrière de Mahavavy).

#Docker Zone portuaire, la ville d'Antsiranana accueille des bateaux venant de l'extérieur. Ainsi, après les planteurs, les dockers sont nombreux à Antsiranana. Bien qu'ils soient issus de différentes nationalités, à savoir, yéménites, somaliens, comoriens, malgaches, les affiliés de ce secteur se partagent des expériences. En outre, les conditions de travail et le maigre salaire les poussent à manifester dans les années 1950. Majoritairement membres du syndicat nationaliste, ils réclament, non seulement, une hausse de leur rémunération mais grossissent, en outre, les rangs des anticolonialistes.

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#Ajusteur La Direction de Constructions et Armes Navales (D.C.A.N), l'actuelle Secren, est le poumon du Nord. Fondée en 1945, elle recrute des centaines de milliers d'employés. Elle réunit plus de 3 000 mécaniciens salariés ou prestataires entre 1950 et 1970, selon Tsiariva, un ancien employé. Au fil des ans, leur habileté technique se transmet de génération en génération.

#Comptable En consultant les listes des participants aux élections des conseillers municipaux à Diego-suarez en novembre 1956, un fait frappe l'esprit. Une majorité était comptable. Une profession en vogue entre les années 1920 et 1960. La création des écoles régionales au début de ces années pousse les enfants côtiers à prendre goût à l'éducation. Dans la partie Nord et Nord-Ouest, les adolescents poursuivent leurs études à l'école régionale d'Analalava où sont formées les futures élites. Ensuite, ceux qui veulent atteindre «le haut», s'inscrivent à l'école le Myre de Villers à Antananarivo. La plupart en sort comptable, le symbole de la réussite pour de nombreuses familles. Recrutés dans les compagnies françaises et à la D.C.A.N ou encore dans les entreprises, ils sont bien payés.

#Militaire La ville du Pain de sucre est conçue par les Français. Base navale française depuis la fin du XIXe siècle, elle accueille plus de 5 000 militaires français au début du XXe siècle. Lors des deux conflits mondiaux, le pouvoir colonial lève les hommes malgaches pour le service militaire. Avec son infanterie, sa garnison, Diego-Suarez fournit des centaines de milliers de militaires depuis la deuxième moitié des années 1910 jusqu'en 1950.

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