Le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le colonel-major, Kassoum Coulibaly et certains membres du gouvernement ont présenté, le jeudi 4 mai 2023 à Ouagadougou, l'état de la menace terroriste au Burkina Faso.
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement burkinabè a décidé de communiquer de vive voix avec les différentes couches sociales. C'est ainsi que le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le colonel-major Kassoum Coulibaly, entouré de quelques membres de l'exécutif ont exposé l'état de la situation sécuritaire devant les coutumiers et religieux, le jeudi 4 mai 2023 dans la capitale burkinabè. Il a été question de faire cas des actes terroristes perpétrés depuis 2015 sur le territoire national, les méthodes et les auteurs (groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans et le groupe Etat islamique dans le grand Sahara).
En plus, l'exposé a permis de montrer que les attaques terroristes sont en majorité orientées sur les axes routiers et les positions des Forces de défense et de sécurité (FDS) provoquant près de deux millions de Personnes déplacées internes (PDI). En outre, il est ressorti que ces actions d'insécurité ont été dans une certaine mesure favorisées par le faible maillage du Burkina Faso, dû à un nombre relativement limité des FDS. Mais depuis qu'il y a eu le renforcement des effectifs (recrutement et enrôlement des Volontaires pour la défense de la patrie et de nouveaux équipements), l'armée monte en puissance.
Ce qui a contribué à détruire de nombreuses bases et faire des saisies de matériels de guerre des terroristes dans certains endroits du pays des Hommes intègres. Pour ce qui est des droits de l'Homme, l'assistance a été rassurée qu'ils sont observés sur les terrains d'opérations par un personnel commis à cet effet. Pour l'occasion, le colonel-major Kassoum Coulibaly a invité à réfléchir pour minimiser ou arrêter le recrutement des terroristes au sein de nos populations. Il a aussi salué les contributions à l'effort de guerre. « Mais nous n'avons pas terminé et nous sommes toujours sur le chemin pour éradiquer le terrorisme », a-t-il poursuivi. Il a ajouté qu'au regard des faits par ce temps, il sent qu'il y a une coalition internationale contre le peuple burkinabè.
Aucun amalgame
M. Coulibaly a également laissé entendre que le combat ne peut être mené et financé que par les Burkinabè. En sus, le ministre en charge de la défense a appelé les citoyens à utiliser les numéros d'alerte afin de rendre davantage la lutte efficace et efficiente. Car, de son avis, chacun à son niveau peut faire quelque chose d'intéressant pour la survie de la nation. « Ne laissons pas notre pays devenir comme ce qui s'est passé en 1932, ne laissons pas notre Etat passer sous une quelconque tutelle », a-t-il dit. Le ministre délégué auprès du ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, chargé de la Sécurité, Mahamadou Sana, a aussi souhaité l'engagement de cette couche de la population pour bouter le terrorisme de nos frontières.
A l'entendre, il n'y a pas d'amalgames à faire entre le terrorisme et les ethnies et entre le terrorisme et les religions. Mais, il a dénoncé la ruse des terroristes qui utilisent ces fibres afin de captiver leurs recrues. Pour ce faire, le ministre en charge de la sécurité a déclaré que la nation a besoin des efforts de tout le peuple. La parole a été donnée à l'assistance. Ainsi, le représentant de la communauté musulmane, l'Emir de Dori et le représentant de la Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina Faso ont loué les actions du gouvernement pour instaurer la sécurité. Ces acteurs ont aussi réaffirmé leur soutien sans faille pour ce combat.