Dakar — Le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a affirmé jeudi que le gouvernement sénégalais est "attaché à l'Etat de Droit, au respect des droits de l'homme, à la liberté d'opinion et à la liberté de la presse par principe et pour la vitalité de sa démocratie et non par préoccupation d'un quelconque classement".
"Le Sénégal n'a de leçons à recevoir d'un pays ni d'aucune organisation", a-t-il réagi dans une déclaration au lendemain de la publication du Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF). Le Sénégal, qui était 73e dans le précédent classement, se retrouve à la 104e, synonyme d'un recul de 31 points.
"Modèle régional jusqu'à il y a peu, le Sénégal (104e) perd 31 places notamment du fait des poursuites dont ont fait l'objet les journalistes Pape Alé Niang et Pape Ndiaye et de la forte dégradation des conditions sécuritaires des journalistes", explique RSF.
En réaction à ce classement, Abdou Karim Fofana souligne que "le gouvernement encourage vivement la tenue des assises de la presse qui selon le SG du Synpics « ne règleront pas tout, tout de suite »". Il considère que "leur tenue est d'une nécessité pour marquer la volonté de notre pays, de retrouver sa Presse d'Antan".
"Il est crucial que tous les acteurs de la presse retrouvent les vertus et l'éthique de la presse d'antan et les prochaines assisses de la presse sont une excellente occasion pour repartir sur de nouvelles bases", a estimé M. Fofana, également ministre du Commerce, de la Consommation et des PME.
"Les médias internationaux choisissent d'installer leur bureau régional à Dakar ou d'y trouver refuge, ce n'est pas seulement pour la douceur du climat de notre capitale mais aussi et surtout pour un autre climat : celui de la liberté", a-t-il fait valoir.