Cent vingt-six pièces métalliques constituant l'armature d'un pylône supportant une ligne à haute tension ont été dérobées. Le fait que la structure pouvait encore tenir debout était à peine croyable.
Un acte de vandalisme qui met en péril la vie d'autrui. Vampirisé par des voleurs de ferrailles, un pylône de la Jirama, compagnie nationale en charge de la distribution d'eau et d'électricité constituait un danger public à Antanandrano avant que le pillage ne soit signalé de justesse. Au total, cent vingt-six barres de fer cornière, constituant l'ossature de cette imposante structure métallique ont été dérobées par des voleurs. L
es malfaiteurs se sont attaqués à la base du pylône pyramidal, sur laquelle repose tout son poids. Rien qu'un simple coup d'oeil sur les dégâts laissés fait froid dans le dos. Sur une hauteur de quelques mètres, la structure ne reposait plus que sur quatre frêles pieds en fer cornière qui solidarisent l'ensemble jusqu'au sommet. L'épée de Damoclès est suspendue à la tête des personnes des environs du fait que les armatures à la base ont toutes été arrachées et emportées par les voleurs de ferrailles.
Hier, la Jirama a fait part de cette troublante situation. Selon les explications techniques, des câbles d'une ligne à très haute tension sont perchés sur la structure vampirisée. Il s'agit du pylône 46 par lequel passe les 138 kva produits par la centrale thermique d'Ambohimanambola. Passant par Antanandrano et gérée par la sous-station Tana-Nord, la puissance produite alimente et assure l'essentiel de l'énergie électrique de milliers foyers dans plusieurs secteurs.
Haute tension
Le danger a été porté au grand jour suite à un signalement parvenu à la sous-station Tana-Nord. D'après les informations communiquées, c'est une personne des environs qui a informé la Jirama du danger. Des techniciens ont été dépêchés sur les lieux pour évaluer la situation et prendre les dispositions qui s'imposent pour une prise de mesures immédiates.
Les pièces manquantes à la structure ont été de ce fait identifiées une à une pour d'urgents remplacements. La Jirama appelle tout individu en possession de renseignements susceptibles de permettre de remonter de fil en aiguille jusqu'aux voleurs de telle sorte à mettre fin à ces actes qui pourraient avoir de très lourdes conséquences pour la communauté. Les pillages ont été perpétrés la nuit où les pièces métalliques subtilisées ont été déboulonnées une à une. Vu l'ampleur des dégâts, il s'agit d'un vol continu.