Au cours d'une conférence organisée vendredi 28 avril dernier, à la salle Père Boka du CEPAS, dont plusieurs personnalités de la République ont pris part, Marie-Claire Mutanda Mikobi Mbayo, médecin de formation, ancienne fonctionnaire des Nations Unies et cheffe exécutive officier de la Fondation Petit Don à l'humanité, a profité de l'occasion pour jeter de fleurs au professeur-historien Isidore Ndaywel pour son remarquable discours sur l'histoire du Congo.
Cependant, la visionnaire de la Fondation Petit Don à l'humanité est ahurie de la façon dont le professeur a eu à concevoir et à communiquer avec clarté, exactitude, cohérence et concision l'histoire du Congo de la période de la pré-colonisation, suivie de la période de la colonisation jusqu'à la période de la post-colonisation.
«C'est l'histoire de notre pays qu'on n'a jamais appris ici. C'est très impressionnant d'être là et de l'avoir appris de cette façon, la façon dont il a structuré ces trois périodes dans le temps. Nous parler de la balkanisation-c'était déjà toute une histoire depuis 1950, le Congo a toujours été une proie à la balkanisation», a martelé cette femme combattante du parti politique UDPS. En outre, elle a fait découvrir deux éléments, le sous-jacent de l'exposé du professeur Isidore Ndaywel, aux moyens desquels les petits peuples peuvent entrer dans l'histoire du Congo. Il est premièrement le fruit de connaissance de son histoire et le deuxième est l'applicabilité de ce qu'on a appris. «Le petit peuple doit retenir que le Congo nous appartient et il doit aussi retenir que le patriotisme est un sentiment. Quand bien même qu'il peut se retrouver dans mon territoire de Mweka et que cette histoire se déroule en Mai-ndombe ou à l'Est de Bukavu, c'est le Congo qu'il s'agit. Le petit peuple doit s'impliquer et veiller à-ce que le Congo ne puisse pas être arraché », a-t-elle signalé.
Deux semaines avant la tenue de cette conférence, cette femme a été interviewée par les journalistes de la Radio Okapi au sujet du propos polémique de Paul Kagame. D'après elle, la déclaration de Paul Kagame est dangereuse.
« Paul Kagame veut réécrire l'histoire. C'est une façon de falsifier l'histoire. Et cela est dangereux ! En 1994, même plus avant, quand il ne fallait pas soutenir le Rwanda pour qu'il n'y ait pas le renversement de Juvénal Habyarimana, il y avait eu des forces qui avaient arrêté cela. Parce que, c'était la préparation. Il y a même un livre qui est sorti récemment de Charles Onana qui parle de cela, et d'ailleurs, quand il fait cette interview, il confirme que le président Kagame a absolument fait tout ce qu'il a dit », a-t-elle affirmé.
En gros, Marie-Claire Mutanda recommande au gouvernement de mettre en oeuvre les actions pouvant protéger l'intégrité du territoire congolais. Ces actions doivent être structurées en trois parties : "à court, moyen et long terme. Autrement dit, former les spécialistes, les lobbyistes, de personnes capables de parler de la RDC dans d'autres pays. Et, plus loin, les plus vieux partagent des informations du pays aux plus jeunes et ainsi de suite. Ces trois actions sont mesurées par le suivi et l'évaluation du terrain.