Les femmes font la majorité dans l'économie sociale et solidaire. D'ailleurs, elles représentent plus 80% de cette économie. C'est ce qu'a fait savoir Jean Pierre Loumbassi, secrétaire général de l'Organisation des cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (Cglu Afrique), Il s'exprimait hier, vendredi 5 Mai lors du Forum mondial de l'économie sociale et solidaire.
Les femmes représentent 80% de l'économie sociale et solidaire. Elles portent la majeure partie de cette économie. C'est du moins ce qu'a relevé Jean Pierre Loumbassi, secrétaire général de l'Organisation des cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (Cglu Afrique), basée au Maroc. Il s'exprimait hier, vendredi 5 Mai, en marge du Forum mondial de l'économie sociale et solidaire qui se tient à Dakar.
Selon lui, il faut considérer ce que les femmes font comme une activité économique réelle et non comme une chose informelle. « On dit que l'économie sociale et solidaire est de l'informel, ce qui n'est pas vrai. L'économie sociale et solidaire reflète la vie économique de l'Afrique.
La réalité de l'économie africaine et de l'économie urbaine en particulier est une économie populaire qui répond aux besoins des gens. 80% de l'économie est informel. Pour nous, quand on dit informel pour quelque chose qui représente 80% de l'économie, ça n'a pas de sens. C'est cela l'économie réelle », soutient-il. M Lombassi souligne ainsi la nécessité de faire évoluer cette économie réelle, c'est-à-dire lui ouvrir des fenêtres pour qu'elle se développe.
Selon lui, il faut qu'elle y ait des cadres pour améliorer sa positivité et s'ouvrir au monde. De son côté, Dr Fatna Kayhel Vice-présidente du réseau des femmes élues locales d'Afrique a déploré le faible taux de représentativité des femmes au niveau des instances de décisions.
« Nous sommes la moitié de la population et quand on parle de représentativité, on est au bas de l'échelle. Il faut trouver des mécanismes et des lois pour que les femmes accèdent à certaines postes. Parce que les femmes s'occupent d'abord de leurs familles et n'ont pas le temps d'aller faire la politique. Mais il faut qu'on participe à la prise de décision », soutient-elle.