Bujumbura accueille samedi le 11ème sommet du mécanisme de suivi de l'accord cadre d'Addis Abeba pour la RDC. Les chefs d'État et de gouvernement des treize pays membres discuteront de la paix et la sécurité dans l'est de ce pays. Le président de congolais Felix Tshisekedi, également président en exercice sortant du mécanisme passera la main au chef de l'État burundais Evariste Ndayishimiye. Mais beaucoup ne s'attendent pas à des avancées.
Les autorités burundaises étaient réticentes jusqu'à tard dans la nuit à donner les noms des chefs d'État qui vont participer au sommet de l'accord-cadre qui va s'ouvrir tout à l'heure à Bujumbura. Mais dès hier, plusieurs hôtes de marque ont atterri à Bujumbura, notamment Antonio Guterres de l'ONU, Moussa Faki de l'Union africaine ou encore le sud-africain Cyril Ramaphosa.
Le président de la RDC Felix Tshisekedi est attendu dans la journée, selon des proches. Mais l'on note déjà de grands absents, notamment Paul Kagame du Rwanda - accusé par Kinshasa d'être derrière le M23, malgré ses dénégations - ou encore William Ruto : le président du Kenya, qui dirige la force est-africaine déployée dans l'est de la RDC, serait en froid avec Kinshasa depuis le remplacement du commandant en chef de cette force.
L'objectif de ce sommet, selon nos sources, serait de tenter de « revitaliser » l'accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération dans l'est de la RDC et la région, signé il y a 10 ans à Addis-Abeba, alors que la crise bat son plein dans cette zone.
Les chefs d'État et de gouvernement vont pour cela adopter une nouvelle feuille de route qui devrait leur permettre de s'attaquer enfin « aux causes profondes des conflits » qui minent la région des Grands lacs depuis des décennies.
« il ne faut pas s'attendre à des progrès »
Les processus de Nairobi et Luanda seront également au coeur des discussions, mais « il ne faut pas s'attendre à des progrès en l'absence du président rwandais », explique une source diplomatique.
Mais en l'état actuel des choses, Reagan Miviri, chercheur à Ebuteli, un institut de recherche congolais, n'en attend pas grand-chose :
«Les acteurs pertinents ne sont pas là et cela fait un dédoublement d'autres processus qui sont déjà en cours», explique Reagan Miviri, chercheur à Ebuteli, un institut de recherche congolais