Sénégal: Ouverture prochaine du procès Ousmane Sonko/ Adji Sarr - La société civile en alerte

Les défenseurs des droits humains auront un oeil attentif sur le procès du leader de Pastef, Ousmane Sonko contre Adji Sarr dont l'ouverture est prévue le 16 mai prochain. Interpellé sur la question hier, vendredi 5 mai, lors d'une rencontre de formation des défenseurs des libertés, le président de la coalition sénégalaise des associations de la société civile, Seydi Gassama, informe que l'affaire sera suivie de très prés.

Les coalitions des défenseurs des droits humains suivront attentivement le procès du leader du Pastef, Ousmane Sonko et Adji Sarr dont le 16 mai est fixé pour la date d'ouverture.

« Nous suivrons ce procès avec toute l'attention que cela demande. Nous veillerons à ce que cela soit un procès équitable. Si c'est un procès équitable, nous n'aurons rien à dire, mais si nous constatons qu'il ne l'est pas, nous nous prononcerons », a dit son président Seydi Gassama qui est par ailleurs le président de la section sénégalaise d'Amnesty international.

S'exprimant lors d'une rencontre de renforcement des capacités des membres de la société civile ouverte hier, vendredi 5 mai, Seydi Gassama s'est dit aussi préoccupé par les nombreux retours de parquet constatés ces derniers temps.

« Nous sommes préoccupés par les retours de parquet. Aucun texte ne le prévoit. Nous nous indignons de l'abus de cette pratique qui n'est pas prévue par la loi et qui est utilisée de façon abusive pour priver les personnes de leurs libertés. Nous interpellerons les autorités pour que les moyens de la justice soient renforcés pour que lorsqu'une personne est détenue, au bout de la période légale de détention qu'elle soit entendue et qu'elle soit placée sous mandat de dépôt ou libérée », a dit Seydi Gassama.

La détention de journalistes et l'interdiction de manifestations sont aussi dénoncées par le président de la coalition des défenseurs des droits humains. « Beaucoup de journalistes ont été interpellés dont un en détention. Nous estimons que la liberté de la presse et de manifestation sont cruciales dans un Etat de droit. Ce sont ces deux libertés qui permettent aux citoyens de s'exprimer. Si on les restreint, cela crée beaucoup de problèmes », juge-t-il.

Revenant à la formation des acteurs de la société civile, il a rappelé l'importance d'avoir une meilleure connaissance des législations. « Dans un domaine où les normes et les textes évoluent sans cesse et ceux-ci doivent être connus par les défenseurs des droits humains. La rencontre vise à permettre aux défenseurs des droits humains d'avoir une connaissance des instruments juridiques ».

Seydi Gassama a aussi plaidé pour que les organisations des droits de l'homme s'accréditent auprès de l'Union africaine (Ua) et des Nations Unies pour qu'elles puissent faire des rapports et faire des observations pour ces structures.

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