S'agit-il d'un appel à la révolte ?
Telle était la question du directeur général du Bureau Indépendant Anti-Corruption, Laza Eric Donat Andrianirina, concernant la publication de la convocation de l'ancien président de la Confédération Africaine du Football, Ahmad Ahmad, par le BIANCO sur les réseaux sociaux au début de ce moi de mai, en marge de la signature de la convention de partenariat tripartite entre ce Bureau, le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) et le Fivondronan'ny Mpandraharaha Malagasy (FIV.MPA.MA), à Ambohibao hier. En effet, suite à cette publication, que le DG du BIANCO a considéré comme une violation de la loi parce qu'il s'agit d'un acte d'enquête, une foule s'est amassée devant le bureau de BIANCO à Mahajanga, ce 2 mai. « Des mesures seront forcément prises parce qu'il s'agit d'un acte d'enquête et le BIANCO n'est pas à l'origine de sa publication », a souligné Laza Eric Donat Andrianirina.
Silence
En effet, le BIANCO se sent offensé sur ce qui s'est produit à Mahajanga. Même si des convocations sont souvent publiées sur les réseaux sociaux depuis ces derniers temps, le Bureau d'Ambohibao n'a jamais réagi avant cette affaire d'Ahmad Ahmad. En tout cas, selon Laza Eric Donat Andrianirina, le BIANCO travaille en silence parce que la vérité ne peut être trouvée que dans la quiétude. Il n'a pas oublié de rappeler que des responsables du régime ont été convoqués par le Bureau d'Ambohibao sans faire de vagues. « Dommage qu'on ait toujours tendance à politiser les choses », a-t-il regretté.
Image. A moins de sept mois de la présidentielle et dans une période préélectorale déjà tendue, le patron du BIANCO veut rester au-dessus de la mêlée politique. Pour le prouver, son organe collabore déjà avec le secteur privé dans la lutte contre la corruption. A travers la signature de la Convention de partenariat tripartite avec le GEM et le FIV.MPA.MA, l'objectif est d'assainir le monde des affaires et de promouvoir l'éthique dans l'entreprenariat, à travers la mise en place du Système de Management Anti-Corruption. En effet, le BIANCO se soucie de son image et de celle du pays parce que dans quelques mois, l'évolution de la corruption dans le pays sera de nouveau évaluée.