Ile Maurice: Consommation - La hausse des prix imparable

Le porte-monnaie des consommateurs subit toujours des hausses de prix alors que les revenus sont limités et ce cauchemar n'est pas près de s'arrêter. Les prix des produits observent des hausses constantes au fil des mois. La majoration du prix de l'électricité est venue s'ajouter aux divers facteurs qui influençaient déjà les prix. D'ailleurs, le coût de la vie à Maurice a été au centre des discours lors des meetings du 1eᣴ mai.

Le Blue Band Gold Margarine de 500 g est passé à Rs 94,35 fin avril. Alors que la pomme d'amour fraîche est vendue à plus de Rs 75, la tomate en conserve a aussi augmenté : le prix de la boîte 400 g de Belinda est passé à Rs 38,68, le 3 mai. Pour ceux qui ont des animaux domestiques, le Dog Food - Chicken surgelé a grimpé à Rs 45 dès le lundi 8 mai.

Selon nos recoupements, les prix des produits augmenteront davantage. Selon le constat de Jayen Chellum, le secrétaire général de l'Association des consommateurs de l'île Maurice (ACIM), la situation se détériore davantage pour les familles au bas de l'échelle. Les produits des grandes surfaces et ceux de la boutique du coin sont chers et même les légumes ne sont pas abordables comme dans le passé. «Avec les prix qui ne cessent de monter en flèche, ceux au bas de l'échelle dépensent beaucoup plus sur l'alimentation. Ils sont les plus vulnérables face à ces hausses de prix. Tou l'argent pe fini dan manzer. Avec la hausse constante des produits, il est de plus en plus difficile pour certaines familles de vivre.»

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«Hormis les facteurs externes, le gouvernement a fait déprécier la roupie. D'autre part, l'électricité a augmenté, ayant ainsi un effet domino ajouté à celui de la hausse des prix des carburants. Un maximum mark-up est imposé sur certains produits mais cela n'implique pas une baisse. Le prix est ajusté en fonction de ces facteurs mentionnés. L'inflation ne montre pas de signe de baisse. Et on ne peut tout basculer sur la guerre entre l'Ukraine et la Russie.» Face au coût de la vie qui prend l'ascenseur, Jayen Chellum soutient que «le gouvernement doit agir. Il faut qu'il assume ses responsabilités et trouve un moyen pour soulager les consommateurs». Sans compter un contrôle des compagnies en situation de monopole, répète le secrétaire général de l'ACIM.

Selon le dernier Consumer Price Index de Statistics Mauritius, indicateur de l'évolution générale des prix des biens et services acquis par les consommateurs locaux, pour les mois de janvier à mars, sur une base mensuelle, l'indice a augmenté de 1,4 point en janvier, de 2,0 points en février et de 0,6 point en mars pour atteindre 131.1. Les principaux facteurs ayant contribué à la hausse nette de l'indice entre décembre et mars sont, entre autres, la hausse des prix des légumes, du poisson, de la viande, des fruits et des autres produits alimentaires. Ajoutée à l'augmentation des tarifs de l'électricité.

Toutefois, Suttyhudeo Tengur, le président de l'Association de l'environnement et des consommateurs, relève qu'aujourd'hui avec la cherté de la vie, le mode de consommation a changé. Il fait ressortir que le panier des familles dépend de leurs moyens. Plus la vie est coûteuse plus il faut se serrer la ceinture. «Aujourd'hui, le poids du lait dans le panier de la ménagère n'est plus le même pour ceux de la classe laborieuse comparativement à celui d'une classe supérieure. Les plus vulnérables souffrent toujours plus.»

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