La centrale électorale promet la mise en place d'une équipe mixte composée d'experts nationaux et internationaux pour conduire l'audit du fichier électoral.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a réagi, le 5 mai, aux déclarations des politiques et de la société civile portant sur le choix de l'organisation devant mener l'audit du fichier électoral. A travers un communiqué de presse, elle a invité les uns et les autres à respecter son indépendance et a réitéré sa volonté de ne pas fléchir à une quelconque pression sur ledit audit.

La Céni n'a pas besoin de subir de pression de quelque nature que ce soit, concernant l'audit externe du fichier électoral, inscrit du reste dans le calendrier électoral. Elle souligne que l'audit du fichier electoral fait partie des bonnes pratiques auxquelles elle se soumet de plein gré, a précisé le communiqué signé par le rapporteur de l'institution, Patricia Nseya Mulela.

La Centrale électorale promet également d'émettre, prochainement, un appel à candidatures en vue de constituer une équipe mixte composée d'experts nationaux et internationaux pour conduire la mission d'audit du fichier électoral. Elle note, par ailleurs, qu'aucune organisation internationale ou national ne détient le monopole en matière d'audit du fichier électoral...

Le communiqué de la Céni fait suite à une opposition grandissante contre l'audit externe du fichier électoral par l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) "pour des raisons de souveraineté". Cela a coïncidé avec une lettre adressée à la Céni, le 3 mai, et par laquelle l'OIF justifie sa décision de decliner l'offre liée à l'audit du fichier electoral par le fait que le délai proposé par la centrale électorale est tellement court qu'il ne facilitera pas un meilleur accompagnement.