Afrique: Festival audiovisuel - À Dakar, les séries africaines crèvent l'écran

La première édition du festival panafricain « Dakar Séries » a été ouverte, mardi dernier, au complexe cinématographique Pathé. Du 2 au 6 mai 2023, des professionnels, venus de divers horizons, vont se réunir autour de projections, rencontres, master-classes et compétitions. L'un des objectifs de l'évènement est de faire de la capitale sénégalaise le lieu de rencontre des créateurs de séries télévisuelles africaines.

Tapis rouge, tenues étincelantes, photo-call, sourires et montée des marches. L'ouverture de la première édition du festival panafricain « Dakar Séries », mardi dernier, au complexe cinématographique Pathé, était résolument festive. Des professionnels du cinéma et de l'audiovisuel (réalisateurs, comédiens, producteurs, critiques...), venus de divers pays, se sont donné rendez-vous dans la capitale sénégalaise pour promouvoir et mettre en valeur l'industrie des séries africaines en plein essor. Parmi eux, Issaka Sawadogo, Kader Gadji, Roger Salah, Mouna Ndiaye, Rokhaya Niang, Nathalie Vairac, Aminata Diallo Glez dite Kadi Jolie, Neigeme Glasgow Maeda et tant d'autres. L'évènement, organisé par la structure Sanaga Films dirigée par Séraphine Angoula, sera marqué par des projections sur grand écran dans les salles de Pathé, de l'Institut français et de Canal Olympia où les cinéphiles vont (re) découvrir une sélection d'une trentaine de productions.

Parmi les 8 séries longues et les 14 courtes en compétition, on peut citer « De plus en plus loin » du Burkina Faso, « Spinners » d'Afrique du Sud, « Teranga », « Wara » et « Salma » du Sénégal, « Bangui, unité spéciale » de la République centrafricaine, « Le chic, le choc et l'échec » du Gabon, « Bghit Hyaek » du Maroc, « Mayna » d'Algérie, etc. Un jury international, composé des comédiennes Aminata Diallo Glez et Nathalie Vairac, du professeur Ibrahima Wane, ainsi que des producteurs Neigeme Glasgow Maeda et Oumar Sall, va départager les oeuvres en compétition. Des tables rondes seront aussi organisées autour de thèmes comme les enjeux de l'écriture et la circulation des contenus africains. Par ailleurs, des master-classes vont être animées à l'intérieur d'un Labpro, avec des intervenants tels que la réalisatrice Fatou Kandé Senghor, la comédienne Aïssa Maïga, l'actrice Ludivine Sagnier et le chef opérateur Nourou Sarr. Le but, selon les organisateurs, est d'offrir des perspectives de structuration du secteur et de mettre en réseau les professionnels panafricains et internationaux.

RAMPE DE LANCEMENT

L'un des objectifs de « Dakar Séries » est de faire de la capitale sénégalaise le lieu de rencontre des créateurs de séries télévisuelles africaines, tout en créant une plateforme unique pour les professionnels de l'audiovisuel. « Nous sommes heureux d'accueillir un tel évènement », a déclaré Moustapha Samb, directeur de Pathé, lors de la cérémonie d'ouverture. Il a promis de collaborer avec les auteurs des séries télévisées afin de mieux soutenir et valoriser la création africaine. Quant au directeur de l'Institut français de Dakar, Laurent Montillet, il a estimé que l'évènement est une rampe de lancement qui pourrait permettre aux productions audiovisuelles africaines de conquérir d'autres écrans et plateformes à travers le monde. Selon le comédien burkinabè Issaka Sawadogo, le festival est venu à son heure, car le continent africain dispose de tous les éléments pour être un havre de paix et de création. « Que cette graine plantée germe et produise d'autres films », a-t-il souhaité.

La projection en avant-première de deux épisodes de la série « Wara » a mis fin à la cérémonie d'ouverture. Jusqu'au samedi 6 mai, d'autres projections se dérouleront au complexe cinématographique Pathé, à Canal Olympia et à l'Institut français de Dakar.

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