Lors de son intervention au XIe sommet du Mécanisme de suivi de l'accord cadre d'Addis Abeba, samedi 6 mai à Bujumbura (Burundi), Félix Tshisekedi a dénoncé encore une fois la violation de cet accord par le Rwanda. « Sous couvert du mouvement terroriste du M23 - pourtant défait et qu'il a ressuscité », a affirmé le président congolais, le Rwanda « s'est donné la liberté d'agresser et d'envahir » une partie de la RDC.
Félix Tshisekedi a dit sa profonde amertume et grande désolation de constater, dix années après l'entrée en vigueur de cet accord-cadre, « la rupture de ce pacte collectif un Etat signataire, j'ai cité, la République du Rwanda, qui, sous couvert du mouvement terroriste du M23 - pourtant défait et qu'il a ressuscité - s'est donné la liberté d'agresser et d'envahir une partie de la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo ».
Il a ainsi dénoncé une « totale violation de l'engagement numéro 3 de l'accord-cadre » dont Kigali est signataire, de même que les chartes des Nations unies et de l'Union africaine dont il est partie prenante ; « le tout, sur fond d'exploitation de nos ressources naturelles ».
Au cours de ces assises, Félix Tshisekedi, qui assurait la présidence tournante du Mécanisme de suivi de l'accord cadre d'Addis Abeba, a transmis le flambeau au Président burundais, Evariste Ndayishimiye.