Le bilan des inondations dans l'est de la RDC de ce jeudi s'est fortement aggravé ces dernières heures. Il y aurait au moins 400 morts, selon un responsable local, et de nombreux disparus. Les victimes ont été emportées par les eaux dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu.
Après des pluies diluviennes ce jeudi, plusieurs cours d'eau sont sortis de leur lit entrainant d'importantes coulées de boue et de glissements de terrain. Dans les zones sinistrées, les dégâts sont énormes : des villages entiers ont été dévastées par les eaux et les bilans sont encore provisoires. Dans les décombres, les rescapés sont en effet toujours à la recherche de proches disparus.
« Depuis jeudi, on retrouve des corps à chaque minute et on les enterre », a expliqué à l'AFP Thomas Bakenga, l'administrateur du territoire de Kalehe, le plus touché par les inondations et les glissements de terrain quand deux rivières ont débordé et tout emporté sur leur passage : des habitations, les champs, mais aussi du bétail. Les morts, nombreux, sont enterrées rapidement.
Inquiétudes concernant la situation sanitaire
L'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a dépêché en urgence une équipe sur place. Et elle alerte : « La situation est très difficile. La population a urgemment besoin d'abris, de biens de première nécessité et de nourriture. » Les conditions sanitaires aussi inquiètent beaucoup les humanitaires qui craignent désormais des épidémies, d'autant plus que Kalehe est déjà une zone endémique du choléra et héberge des déplacés venus de la province voisine du Nord-Kivu, qui ont fui les violences du conflit avec le M23.
Une délégation gouvernementale est arrivée au Sud-Kivu ce dimanche. Elle doit se rendre dans les zones sinistrées demain matin.