Ce dimanche, la Ligue arabe s'est réunie pour évoquer le conflit au Soudan. En Arabie saoudite, des émissaires de l'armée et des paramilitaires auraient commencé à discuter sous l'égide de Riyad et de Washington. Ils ont été rejoints par le patron des Affaires humanitaires des Nations unies.
Avec 335 000 déplacés et 117 000 réfugiés, il y a urgence pour l'ONU à mettre en place un passage pour laisser entrer l'aide humanitaire et sortir les civils du pays. À Khartoum, chaque jour la situation des habitants se complique davantage. Déjà sans eau et électricité, la capitale va rapidement manquer de vivres et de liquidités. D'autant plus que les combats n'ont pas cessé. Ce dimanche encore, les tirs ont résonné partout dans la ville.
Et c'est pour négocier ce corridor que le responsable des Affaires humanitaires de l'ONU est arrivé en Arabie Saoudite ce dimanche. Martin Griffiths a en effet rejoint Jeddah, où selon des responsables américains et soudanais, les deux camps belligérants, à savoir l'armée et les paramilitaires, tentent de négocier une trêve.
Un éventuel cessez-le-feu
Difficile de savoir exactement comment se passent ces discussions puisque ni le général al-Burhan, ni le général Hemedti n'ont encore fait de commentaires. Tout juste l'armée a-t-elle laissé entendre qu'il n'était pas question de négocier la paix, mais d'échanger autour d'un éventuel cessez-le-feu.
En attendant, les Nations unies mettent en garde : si la guerre dure, ce sont près de 2,5 millions de personnes supplémentaires qui risquent de souffrir de la faim.