Cote d'Ivoire: Trois questions à... Konin Kabran (Départemental RHDP Abengourou) - « Les populations ont compris que le boycott des dernières élections était une grave erreur »

interview

Konin Kabran est l'un des quatre secrétaires départementaux du RHDP à Abengourou. Dans cet entretien, il évoque les futures élections locales, les réalisations du Président Ouattara dans la région de l'Indénié-Djuablin et l'avenir de son parti au plan local.

La désignation des candidats aux élections locales est d'actualité. Quels sont les critères qui, selon-vous, feront gagner le RHDP ?

Un candidat, pour gagner, doit d'abord être connu des électeurs. Il doit être un bon leader, être sur le terrain et bien connaître ce terrain-là. C'est-à-dire la psychologie des électeurs. Être ouvert, accessible et généreux. Il faut qu'il soit apte à répondre aux préoccupations des militants. Ils sont très sensibles à toutes ces qualités. Il faut qu'ils soient convaincus de la disponibilité du candidat qui, de tout temps, se doit de cultiver un esprit d'humilité afin de permettre aux populations de l'approcher.

Depuis son accession au pouvoir, le Président Ouattara a réalisé de nombreuses infrastructures dans la région de l'Indenié-Djuablin et le département. Pensez-vous que cela a pu faire basculer les populations d'autant plus qu'elles ont boycotté les dernières élections ?

Le président Alassane Ouattara a beaucoup fait pour l'Indénié-Djuablin. Je ne vais pas revenir sur les nombreuses réalisations dont a bénéficié notre région. On en a largement parlé. C'est vrai la répétition est pédagogique. Les populations elles-mêmes le savent et vivent cela au quotidien. Avec du recul tout le monde est conscient qu'il faut arrêter d'être ingrat et se réjouir de ce dont notre zone a bénéficié de plus que la moyenne en termes d'investissements.

C'est pourquoi nous croyons que ce qui s'est passé lors de la dernière élection présidentielle est classé dans les annales de nos grands regrets et vite oublié.

Les populations ont compris que c'était une grosse et grave erreur. D'ailleurs elles attendent les prochaines échéances pour le démontrer. Il faut, dans ces conditions, que tous les cadres dansent la même musique, la musique de l'intérêt sectoriel. Je veux dire régional en particulier et national en général. Il faut nous convaincre que nous sommes les premières victimes des divisions. Car il est établi que certains parmi nous ont contribué à attiser le feu. Il faut qu'on arrête de tirer la couverture vers soi. Et ne conjuguer que le même verbe.

Aujourd'hui le ministre Léon Adom s'évertue à sensibiliser les uns et les autres dans ce sens. Qu'il sache qu'il a le soutien de la majorité des cadres. Il est un rassembleur et fédérateur. Ce qui a manqué chez nous. Il est un vrai leader et a su le démontrer au cours des différentes rencontres qu'il initie depuis qu'il est au gouvernement. Bon vent à lui et à toute la région. Avec lui et avec nous, les boycottes resteront un lointain souvenir. D'ailleurs lors de la journée d'hommage au Président de la République organisée le 18 mars dernier, le Premier ministre Achi Patrick a bien rappelé les enjeux que présentent pour la région pour les échéances électorales à venir. Surtout pour le développement de la zone et pour la promotion des cadres. Et voyez-vous comment les populations se sont massivement déplacées pour honorer le Président de la République. Je profite de cette tribune pour exprimer toute notre gratitude au Président de la République face à tout ce qu'il fait pour notre région, malgré ce que nous savons. Nous disons également merci au Premier ministre Patrick Achi pour son engagement à nos côtés. Il a montré qu'il est et demeurera toujours à nos côtés dans une solidarité agissante pour que plus jamais on ne parle de boycott dans nos zones.

Localement, on sent que l'opposition est très présente sur le terrain. Qu'est-ce qui explique cette timidité de votre parti ?

Le RHDP n'est pas absent sur le terrain. On y est tous et vous verrez à travers les résultats.

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