Il est désormais interdit aux miliciens des groupes armés locaux de circuler avec leurs armes dans le territoire d'Irumu (Ituri), a décidé le comité territorial de sécurité vendredi 5 mai. Cette structure accuse ces groupes armés de plusieurs exactions. Rien que cette semaine sept personnes ont été tuées et quinze autres kidnappées. Certains miliciens sont déjà aux arrêts pour violation de cette mesure.
Les groupes armés concernés par cette mesure d'interdiction de circulation avec leurs armes sont notamment :
la Force de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI)
le Front Patriotique et intégrationniste de l'Ituri (FPIC)
les Mai-Mai
le groupe Chini ya Tuna.
Selon le constat fait par le comité de sécurité du territoire d'Irumu, ces milices commettent plusieurs exactions sur les populations civiles en violation de l'accord de paix signé par leurs leaders.
Dans un communiqué transmis aux médias vendredi, il déplore notamment la mort de sept civils, qui ont été enlevés la nuit de lundi à mardi dernier dans leurs maisons à Irumu-Centre. Ils étaient accusés de sorcellerie.
Au moins quinze personnes sont déjà kidnappées depuis lundi sur la route Bunia-Komanda par ces assaillants.
C'est pour mettre fin à ces actes et réduire les violences dans cette entité que le comité territorial de sécurité a pris cette mesure.
Les FARDC ont déjà procédé à l'arrestation de trois miliciens qui circulaient avec des armes blanches à Bawanza et Irumu-Centre.
Le comité territorial de sécurité demande à ces groupes armés de ne pas distiller des messages de haine de nature à diviser les communautés locales. Il les exhorte à intégrer le programme de désarmement et démobilisation au site de cantonnement de Diango, qui est opérationnel depuis environ un mois.