Afrique: Lutte contre le terrorisme - Des bataillons de manifestants en renfort au capitaine Traoré

A Ouagadougou, l'appel de la Coordination des organisations de la société civile du Burkina Faso a été répondu. Ils étaient nombreux, les manifestants à prendre d'assaut, le samedi 6 mai 2023 la Place de la Nation pour soutenir les autorités de la Transition, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Boutiques fermées. C'est le décor que laissait voir le grand marché de Ouagadougou, le samedi dernier. La raison : les commerçants ont répondu massivement à l'appel de la Coordination des organisations de la société civile du Burkina Faso. Ce n'est pas forcément tous ceux qui avaient les échoppes fermées qui ont pris part à la mobilisation de soutien, d'autres ont préféré par mesure de prudence ne pas ouvrir.

Devant la foule, avant toute chose, le porte-parole de la Coordination des OSC, Ghislain Dabiré a salué la nouvelle dynamique de l'armée dans la lutte contre le terrorisme. Selon le porte-parole, l'utilisation des vecteurs aériens a changé la donne et permet à l'armée de reconquérir plusieurs localités du pays sous emprise des terroristes. Pour leur bravoure sur le terrain, il a rendu cet hommage aux FDS et aux VDP : « Je rends un hommage spécial aux vaillantes forces de défense et de sécurité ainsi qu'aux braves volontaires pour la défense de la patrie pour les multiples succès qu'ils ont engrangés dans le combat imposé injustement à notre chère patrie le Burkina Faso ».

Si le porte-parole de la coordination des OSC a jeté des fleurs aux FDS et aux VDP, il n'a cependant pas fait de cadeau à la communauté internationale à qui, il reproche de ne pas encourager les exploits du Burkina Faso dans la lutte contre l'hydre terroriste. Pour lui, la communauté internationale veut utiliser le drame de Karma dans le Yatenga pour manipuler l'opinion publique. « Heureusement, le peuple est conscient de ces manoeuvres subversives de la communauté internationale qui tente de considérer le terrorisme au Burkina Faso comme étant une guerre ethnique et communautaire qui opposerait une minorité à une majorité », a-t-il dénoncé.

Il n'y avait pas que les organisateurs qui avaient une bonne raison de battre le pavé. Dans les rangs, un jeune commerçant justifie sa sortie : « Je demande aux Burkinabè de s'unir, si on s'unit, l'ennemi ne peut rien. Mais si on est désunis, on va mettre le pays à mal. Je demande à ceux qui nous attaquent de faire pardon et de laisser notre pays en paix, nous ne cherchons qu'à vivre. Voilà pourquoi je suis sorti pour dire au président Ibrahim Traoré que nous sommes derrière lui, ce qu'il est en train de faire nous nous retrouvons dans ses actions. Nous sommes fiers de son combat ».

Les messages de soutien au chef de l'Etat, il en avait à la pelle. C'était même l'une des explications de la mobilisation. « Nous prions que Dieu donne la force et l'intelligence nécessaires à Ibrahim Traoré pour gérer ce pays. Nous sommes sortis pour dire à Ibrahim Traoré que nous sommes avec lui jour et nuit. Quelle que ce soit l'heure à laquelle on nous appelle, nous allons répondre présents. Nos grands-parents ont connu l'esclavage, et d'autres souffrances, aujourd'hui, c'est à notre tour de nous battre pour arracher notre indépendance. Nous n'allons plus accepter les mauvaises gestions, le pillage des populations. Vive le capitaine Ibrahim Traoré ! », a soutenu un manifestant.

A Ouagadougou, la manifestation a connu la présence de leaders coutumiers et religieux qui ont prié pour la Nation. Au même moment Bobo-Dioulasso, Fada N'Gourma, Niangoloko, Ouahigouya, Kongoussi et d'autres villes ont battu le pavé pour le même combat.

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