Afrique: Barea - Payez-les comme il faut, point barre !

Échaudée par les problèmes des précédentes répartitions de primes, cette chronique parue juste après le CHAN 2023 avait déjà prévenu les Barea de ne point lâcher sur la justesse de leur part du « prize money ».

Les faits : notre équipe nationale est parvenue aux quarts de finale et la CAF a annoncé qu'elle recevra 500 000 $. Et cette chronique, déjà, de plaider pour leur cause en mettant en relief l'opportunité de changer leur vie grâce à cette performance.

« Ils pourront chacun construire leur maison et s'acheter un véhicule, etc..). Bref, de sortir de l'ornière de la pauvreté dans laquelle la majorité de leurs compatriotes sont tombés.

Quatre mois après la compétition, l'heure est venue au partage des dites primes. La FMF, d'emblée, annonce : « Dans le respect des notes de l'instance internationale du football (FIFA), nous avons partagé le Prize money de façon juste et équitable ». En clair, il y aurait une lettre émanant de la FIFA qui donne des directives dans la répartition des 500 000 $.

Et la FMF, forte de ses directives, s'empresse d'ajouter : « c'est-à-dire qu'aux bénéficiaires s'ajouteront les clubs dont sont issus les sélectionnés et les ligues régionales pour leur coordination des compétitions locales ».

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Ainsi, selon les indiscrétions, 68% du pactole ira dans l'escarcelle de la Fédération qui se les dispose selon son bon vouloir pour le grand bien du football malgache, dit-on, et les 32% restants seront à partager entre les joueurs et leur staff (y compris les dirigeants qui se sont vautrés dans les grands hôtels).

Sans autre forme de procès, nos vaillants représentants, mais sans considération de valeur, recevront dans leur compte bancaire respectif 25 millions d'ariary (oublions le libellé en $). Ce n'est pas à la portée de tout un chacun d'avoir un virement d'une telle somme, on en convient, mais cette somme ne doit pas cacher l'iniquité flagrante du partage.

La FIFA, si lettre il y a, d'abord, n'a pas à s'immiscer dans cette démarche dont le bailleur est la CAN. Pour le développement de cette discipline, la FIFA a déjà et mettra à la disposition des fédérations continentales et nationales des financements comme la FIFA FORWARD qui finance déjà et largement les fédérations, « ainsi ce programme depuis sa création en 2016, FIFA FORWARD a déjà distribué plus d'USD 2,8 milliards à divers projets, qui ont en commun de fournir une réponse pertinente et locale aux besoins des six confédérations et des 211 associations membres de la FIFA ».

Ainsi, comme dans tous les domaines chez nous, le gestionnaire s'arroge aussi le titre de propriétaire ou de bénéficiaire. Les joueurs ne décolèrent pas et se considèrent toujours comme étant les dindons de la farce face à une bureaucratie toujours prompte à s'accaparer toute retombée financière d'où qu'elle vienne.

Au fait, dans ce principe de Prize money, il est question que toute équipe, dès le départ même sans victoire préalable, se voit dotée de 200 000 $, servant déjà à amortir les frais de participation des sélections nationales. En toute logique, 300 000 $ devraient donc revenir aux joueurs comme fruit de la valeur ajoutée apportée par leur propre sueur.

Mais chez nous, la logique est : « c'est moi qui suis là et tout me revient », et ils n'ont pas même le courage de montrer cette lettre de la FIFA et surtout de faire montre de transparence et de rectitude dans leur exercice de partage.

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