La coordination des Organisations de la société civile (OSC) a organisé un meeting de soutien à la Transition, le samedi 6 mai 2023, à la place de la Nation, à Ouagadougou.
La Transition au Burkina Faso a enregistré une nouvelle victoire sur le front de la mobilisation populaire. En effet, comme un seul homme, des Burkinabè ont pris d'assaut, le samedi 6 mai 2023, dans la matinée, la place de la Nation, à Ouagadougou, à l'appel de la coordination des Organisations de la société civile (OSC) pour soutenir le capitaine Ibrahim Traoré. Cette jeunesse, accompagnée d'anciens, a arboré des pancartes et des banderoles gribouillées de slogans anti-français et contre des institutions sous régionales.
Dans une ambiance effervescente, pouvait-on lire : « Non à la manipulation politique de la France et de la CEDEAO au Burkina Faso. Nous soutenons le capitaine Ibrahim Traoré jusqu'à nouvel ordre... ». Ont pris part à cette mobilisation « monstre », des leaders coutumiers et religieux, des associations de commerçants, la coordination des personnes vivant avec un handicap de l'arrondissement 6, etc. Les leaders religieux et coutumiers ont respectivement donné de la voix pour louer l'intégrité, le courage et l'honnêteté du capitaine Ibrahim Traoré dans la gouvernance au Burkina Faso et la lutte contre l'hydre terroriste. « Ce ne sont pas des émissaires que nous avons envoyés mais, nous sommes venus nous-mêmes », ont ironisé les chefs coutumiers. Des leaders religieux, avec à leur tête, Cheick Mahamoudou Bandé et des représentants d'autres confessions religieuses, ont prié Dieu, pour qu'il donne la force nécessaire au chef de l'Etat de réussir sa mission. « Nous sommes avec le capitaine Ibrahim Traoré nuit et jour. Nous le bénissons et Dieu fasse qu'il triomphe de ses ennemis », a martelé Cheick Mahamoudou Bandé. Pour la coordination des OSC ayant pour porte-parole, Ghislain Dabiré, la population sortie « nombreuse » est un peuple invincible de la résistance populaire et héritier de feu capitaine Thomas Sankara. Ghislain Dabiré a, dès les premières lignes de sa déclaration, salué le chef de l'Etat et l'ensemble des membres du gouvernement.
Offensive impulsée contre les terroriste
Il a justifié ce salut par la nouvelle dynamique, a-t-il dit, impulsée dans l'offensive contre les groupes armés terroristes en optimisant l'utilisation des moyens aériens et terrestres. Ce qui, selon Ghislain Dabiré, permet aujourd'hui à l'armée burkinabè de prendre le contrôle de plusieurs localités. « Je rends un hommage spécial aux forces de défense et de sécurité et aux braves volontaires pour la défense de la patrie pour les multiples succès engrangés dans les téméraires combats imposés injustement à notre chère patrie, le Burkina Faso », a-t-il lancé. Pour le porte-parole de la coordination des OSC, des institutions régionales et internationales ont choisi, au moyen de mensonges sur les évènements de Karma, d'instrumentaliser l'opinion contre la volonté du peuple. Et pourtant, a-t-il regretté, une enquête a été diligentée par les autorités judiciaires de Ouahigouya et des avancées enregistrées méritent d'être encouragées et soutenues par la Communauté internationale.
« Fort heureusement, le peuple est conscient de ces manoeuvres subversives de la Communauté internationale qui tente de considérer le terrorisme au Burkina Faso comme étant une guerre ethnique et communautaire qui opposerait une minorité à une majorité ethnique », a indiqué Ghislain Dabiré. La coordination des OSC a ainsi refusé les accusations « malveillantes » et « infondées » contre la volonté populaire, demandé à l'Occident et à la CEDEAO de jouer franc jeu. Elle a appelé le « vaillant » peuple burkinabè à soutenir pleinement les actions des autorités et maintenir le cap de la mobilisation populaire contre l'ingérence étrangère. Le meeting a été ponctué de messages des différentes ethnies au Burkina Faso pour magnifier la cohésion sociale et des prestations d'artistes. Au début, une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes du terrorisme.