Afrique: FICAK 2023 - Appel à la préservation de la mémoire audiovisuelle et cinématographique africaine (colloque)

Khouribga — "La préservation de la mémoire audiovisuelle et cinématographique africaine est aujourd'hui essentielle afin d'assurer la pérennité du 7ème art au continent", ont affirmé, dimanche à Khouribga, les participants à un colloque sous le thème "Le cinéma, mémoire et prospective".

"L'Afrique est un continent riche en histoires, en cultures, en langues, en traditions et en patrimoines, d'où l'importance de préserver sa mémoire de manière générale et celle de l'industrie cinématographique en particulier", ont insisté les intervenants à ce débat, tenu dans le cadre de la 23ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK), dont le Cameroun est l'invité d'honneur.

"On ne peut pas définir notre identité, connaître notre passé et se projeter dans l'avenir avec une perspective porteuse de projets sans mémoire", ont-ils indiqué.

Par ailleurs, ils ont souligné que "la préservation de la mémoire est une question de volonté politique", appelant les gouvernements africains et toutes les parties prenantes à "mettre en place les moyens nécessaires pour archiver, conserver et préserver tout ce qui est en relation avec la mémoire africaine".

Les conférenciers ont également affirmé que "les liens d'unités, de collaboration fraternelle et de coopération Sud-Sud jouent un rôle important dans la sauvegarde de la mémoire africaine", faisant savoir que "l'unité africaine est aujourd'hui notre force face aux différents enjeux actuels".

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Ce débat, qui a réuni un aréopage de cinéastes, producteurs et artistes africains, a également permis de soulever la question "d'africanisation de la mémoire". Selon les participants, "les films africains doivent s'imprégner de la réalité et de l'histoire du continent tout en essayant de se défaire de ce regard occidental qui a un réel impact sur les spectateurs en Afrique".

"Les cinéastes africains doivent, dans ce sens, choisir méticuleusement les sujets et problématiques des films qu'ils réalisent, et ce afin de véhiculer l'image et l'identité de notre continent de la manière la plus réelle possible", ont-ils martelé.

Évoquant le rôle des archives dans la préservation de la mémoire africaine, les intervenants ont mis l'accent sur "la nécessité de mettre en place des centres d'archives qui permettent de les numériser et de les rendre accessibles à tout un chacun", ajoutant que "sans archives nous ne pouvons pas raconter notre histoire".

Le FICAK, qui a choisi comme thème pour cette 23ème édition "Le cinéma africain, l'éveil d'un continent", est considéré comme l'un des plus anciens festivals de cinéma au Maroc et le troisième festival du film africain à l'échelle du continent après le Fespaco qui date de 1969 et celui de Carthage (1966).

Le long de son histoire, il a veillé à jeter les ponts entre ces deux festivals ainsi qu'avec les autres rendez-vous cinématographiques qui s'intéressent au 7ème art africain aussi bien dans le continent qu'ailleurs.

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