Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a félicité l'ancien directeur général de MasterCard, Ajay Banga, pour son élection à la tête du Groupe de la Banque mondiale. Selon un communiqué de presse publié par la Bad, il a indiqué qu'il avait hâte de travailler avec lui pour relever les défis mondiaux actuels, notamment les changements climatiques.
M. Banga, 63 ans, a été élu mercredi dernier comme 14ème président de la Banque mondiale par le Conseil des gouverneurs, pour un mandat de cinq ans à compter du 2 juin 2023. Il succède à David Malpass, qui avait annoncé sa démission en février dernier.
« Félicitations, mon cher ami Ajay Banga, pour votre élection à la présidence du Groupe de la Banque mondiale. Je me réjouis à la perspective de notre étroite collaboration afin de produire de plus grands impacts pour l'Afrique et le monde », a déclaré M. Adesina.
Selon la même source, l'élection de M. Banga intervient à un moment critique où les défis mondiaux se chevauchent, marqué par une montée du surendettement dans les pays à revenu faible et intermédiaire, en particulier en Afrique. Ce continent subit de plein fouet les effets des changements climatiques, de la pandémie de Covid-19 et des perturbations sur les marchés des denrées alimentaires et de l'énergie dues à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
«Suite à sa désignation comme candidat à la présidence de la Banque mondiale, M. Banga avait entrepris une tournée à travers le monde en mars. Il s'était rendu au siège du Groupe de la Banque africaine de développement à Abidjan, où il avait rencontré M. Adesina et plaidé en faveur d'un partenariat solide avec la première institution de développement du continent », rappelle la Bad.
Au cours de cette rencontre, les deux personnalités avaient convenu de travailler ensemble pour obtenir des résultats transformateurs pour l'Afrique. Ils avaient également souligné le rôle du secteur privé pour mobiliser des ressources en capital, indispensables à un réel développement économique.
M. Banga avait mis l'accent sur trois questions mondiales qui le préoccupent particulièrement : les inégalités sociales, les tensions entre l'humanité et la nature et la tendance à appliquer des solutions à court terme à des problèmes qui nécessitent une action à long terme, ce qui aboutit souvent à de mauvais résultats.
Il avait reconnu que les défis mondiaux se sont complexifiés en raison de la pandémie de Covid-19, de la dégradation de l'environnement et de l'impact de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.