Algérie: Tiaret - Appel à étudier l'histoire des événements et personnalités aux niveaux local et national

TIARET — Les participants à un colloque sur les massacres du 8 mai 1945 ont appelé dimanche à Tiaret à approfondir les études en matière d'histoire sur les événements et les personnalités aux niveaux local et national.

Pr. Fatima Habbache, de la faculté des Sciences humaines et sociales de l'université Ibn Khaldoun de Tiaret, a souligné au cours de la rencontre organisée à l'occasion du 78e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, qu'il existe de nombreux événements qui se sont déroulés dans différentes régions du pays, avant et après ces massacres, sur lesquels il faut approfondir les études pour mettre exergue les exploits de ceux qui y ont pris part.

Dans ce cadre, elle a estimé que les chercheurs, en plus de leurs recherches dans le domaine de l'histoire générale, devraient élargir les recherches sur l'histoire locale, notamment l'histoire des régions et leurs personnalités, soulignant qu'il faudrait mettre à leur à disposition les archives, les outils scientifiques et historiques nécessaires.

Pour sa part, le doyen de la faculté des sciences humaines et sociales de la même université, Dr Mohamed Tadj, est allé dans le même sens, soulignant qu'"il faut s'intéresser à l'histoire locale de chaque région d'Algérie, car chacune a été le théâtre de hauts faits contre le colonialisme français et les événements du 18 avril de Ksar Chellala en font partie", appelant la jeunesse algérienne à tirer les leçons des sacrifices de ses aïeux afin de construire l'Algérie nouvelle.

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De son côté, le directeur local des Moudjahidine et ayants droit, Belkoumidi Bouasria, a abordé les événements du 18 avril 1945 de Ksar Chellala, précisant que ces derniers témoignent de la prise de conscience des Algériens quant à la résistance pour l'indépendance, en empêchant la police coloniale française d'arrêter quatre proches collaborateurs de Messali Hadj, assigné à résidence dans cette ville et leur confrontation avec l'adjoint du gouverneur d'Alger.

La réaction des colonisateurs français suite à ces événements a été très violente, à commencer par le siège de la ville, les interrogatoires musclés et la répression d'une grande partie de la population, suivi de l'exil de Messali Hadj à Brazzaville, a indiqué M. Bouasria.

Le colloque a été organisé par la Direction des moudjahidine et ayants-droit en coordination avec l'Université Ibn Khaldoun de Tiaret et a réuni des représentants de la famille révolutionnaire, des cadres des services de police, ainsi que des représentants de la société civile et des étudiants universitaires.

Cette rencontre a été couronnée par la signature d'une convention de coopération entre la Direction des moudjahidine et ayants-droit et la Direction de la formation et de l'enseignement professionnels visant à organiser des séminaires et des activités historiques au profit des stagiaires au sein des institutions de formation.

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