Culture en Côte d'Ivoire avec la jeune artiste Ivoiro-Guadeloupéenne, Marie-Claire Messouma Manlanbien qui présente une exposition intitulée « Corps mêlés » dans la galerie Cécile-Fakhoury, à Abidjan. Pour sa première exposition à Abidjan, l'artiste parle de son histoire et celle de l'Humanité.
« C'est une pièce en raphia. On y voitdifférents éléments qui représentent des écailles qui peuvent faire penser, d'une part, à Mami Watta mais aussi au monde sous-marin... »
Mami Watta, personnage tiré de récit mythologique, représente, en Guadeloupe, la « Maman de l'eau ».
Marie-Claire Messouma Manlanbien glisse aussi des symboles de sa culture Akan, un travail complexe qui passe aussi par plusieurs techniques comme le collage et le tissage.
« J'essaie de questionner, d'une part, la vêture. Dans certains contextes, l'éponge se mêle au kita qui porte en lui une histoire. C'est cette histoire que je mêle à mon histoire, à d'autres éléments historiques et d'autres récits », raconteMarie-Claire Messouma Manlanbien.
Cette exposition comporte une trentaine de pièces. Il y a, à la fois, de la sculpture, de la tapisserie et des installations... Certaines oeuvres sont parfois reliées les unes aux autres.
Cécile Fakhoury, directrice de la galerie, est marquée par l'aspect spirituel de ces pièces.
« C'est un travail très complexe qui est à la fois très organique et très lié à l'humain, à une sorte de quelque chose qui pourrait ressembler à une sorte de cosmos. Et il y a aussi un côté très construit. On a l'impression que ce sont des sortes de cartes mémoires où elle vient figer, encapsuler une histoire. Et finalement, il y a certaines de ses oeuvres qui sont presque informatiques. »
L'exposition sera à Abidjan jusqu'au 11 juin 2023.
Après Abidjan, Marie-Claire Messouma Manlanbien posera ses valises à Paris, pour une exposition au Palais de Tokyo.