Le monde des Arts et de la Culture, depuis le 9 avril 2023, était sans voix ! Cela, suite au rappel à Dieu d'Oka Kokoré Valérie Adjoua, plus connue sous le nom de Valérie Oka, artiste aux multiples talents : photographe, designer, sculptrice, spécialiste des arts visuels, des multimédias et de la performance. Précurseur dans le secteur des industries culturelles et créatives en Côte d'Ivoire et de l'Association du numérique au service de l'art, spécialiste de « la Programmation neuro linguistique » (Pnl).
L'Etat de Côte d'Ivoire représenté par le Premier ministre Patrick Achi, des présidents d'institution et des ministres du gouvernement étaient aux côtés de l'écosystème des arts et la culture pour dire un dernier adieu à l'illustre disparue.
Avant son inhumation au cimetière de Williamsville, vendredi dernier, la levée de corps de Valérie Oka a été l'occasion d'intense émotion à la salle « Félix-Houphouët-Boigny » de la société Ivoire sépulture (Ivosep) à Treichville.
Elle a cru aux ICC !
Dans son oraison funèbre, au nom du Premier ministre et de l'Etat ivoirien, Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie, a mis à hauteur de vue de toute l'assistance, les qualités de celle qui, de l'avis de tous, laisse un grand vide dans le landerneau culturel ivoirien et africain.
«Elle était pleine de vie, d'idées, de dynamisme, avec toujours en elle, cette volonté de faire bouger les choses», rapporte Françoise Remarck, tout en dévoilant que Valérie Oka faisait de l'excellence un sacerdoce. En témoigne le Prix d'excellence 2018 qu'elle reçoit des mains du chef de l'Etat, Alassane Ouattara.
Avec ce prix, Valérie se savait prophète chez elle. Elle qui a décidé, après de brillantes études à Paris et son diplôme de l'École des Beaux-Arts, de rentrer pour « partir à l'assaut du monde à partir d'Abidjan». Valérie Oka se battait pour la reconnaissance de nos talents. Précurseur du développement et de la promotion des industries culturelles et créatives (Icc) sur le continent et en Côte d'Ivoire ». Ainsi, selon la ministre, Valérie Oka avait très vite compris que les Icc étaient un secteur économiquement stratégique, porteur et dynamique et « un soft power ».
Après la levée, suivra, à 14h, la messe de requiem à la paroisse Saint-Jean de Cocody puis de l'inhumation au cimetière de Williamsville.
Hier dimanche, à 10h30, une messe d'actions de grâce, toujours à Saint Jean de Cocody, a permis de confier l'illustre disparue au Seigneur pour le voyage sans retour.
Il est bon de noter que le jeudi déjà, à la salle « Kodjo Ebouclé » du Palais de la Culture, le monde culturel avec, au premier chef, Françoise Remarck a, via une fresque pilotée par Georges Momboye, directeur du Ballet national, célébré Valérie Oka.
Une grosse perte pour les arts et la culture !