Le temps presse pour ce nouveau bloc de l'opposition créé à Lubumbashi. Plus que quelques jours pour le premier rendez-vous avec la rue. Pour la première fois, le leader de Ensemble pour la République devra prendre part à une manifestation publique à Kinshasa à côtés des Kinois. En prélude de cette manifestation, une rencontre à huis clos s'est tenue en fin de week-end entre Moïse Katumbi, leader du parti Ensemble pour la République, Matata Ponyo de Leadership pour la Bonne Gouvernance et Martin Fayulu de l'ECIDé.
Sesanga n'a pas pris part à cette rencontre. Le leader de L'envol a entamé par la France, la première phase de sa tournée internationale qui devra le conduire dans les autres pays d'Europe et d'Amérique. Au menu : la présentation à la communauté congolaise vivant en France et ailleurs en Europe et en Amérique, de son offre politique intitulée « La Refondation ».
Il était samedi 6 mai dernier devant plus de 450 Congolais résidant à Paris. Une importante délégation des cadres du parti d Sesanga accompagne son leader de ce périple. Les Congolais qui ont assisté à cette cérémonie, apprend-on des proches de Sesanga, se disent satisfaits en voyant en ce leader de L'Envol, une alternative crédible pour le développement de la République démocratique du Congo, indique son parti.
Entretemps, les trois leaders de ce bloc ont au cours de leur séance de travail, peaufiner des stratégies pour le samedi 13 mai prochain. Une mobilisation populaire qui vise à dénoncer la cherté des prix des denrées de première nécessité, la hausse du taux de change, les bonnes élections en décembre 2023...
L'énigme Mukwege
Quand Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo et Delly Sesanga s'étaient réunies dernièrement à Lubumbashi, on a laissé entendre que le Prix Nobel Denis Mukwege prendrait également part à cette rencontre. C'est en dernière minute qu'il aurait décommandé ce rendez-vous après l'annonce de l'arrivée du président de la Confédération suisse à l'hôpital de Panzi. Excuse acceptée !
Depuis lors, le nouveau bloc de l'opposition n'évoque plus la présence de Dr Mukwege. Il s'est manifesté sur son compte tweeter pour compatir avec les sinistrés de Kalehe dans le Sud-Kivu. Le Prix Nobel congolais dit avoir appris avec beaucoup de peine la triste nouvelle de la catastrophe naturelle et humaine hautement dommageable causée par les inondations qui a notamment emporté la vie de plus de cent-septante personnes, détruit des infrastructures indispensables à l'économie locale de cette région de la RDC.
«Face à ce terrible drame, je présente tout d'abord mes condoléances aux familles durement éprouvées. J'exprime toute ma compassion aux victimes directes et à toutes les populations du territoire de Kahele», a écrit Denis Mukwege.
Qu'à cela ne tienne, le 13 mai prochain, dans un peu moins de cinq jours, cette marche est un véritable test pour ce nouveau bloc de l'opposition en République démocratique. Il sied, cependant de préciser que ce regroupement de l'opposition devra emprunter le label de l'Ecide de Martin Fayulu pour obtenir l'autorisation de l'autorité provinciale. Ce, étant donné, ledit regroupement n'est pas juridiquement reconnu, en tant que tel, au ministère de l'Intérieur. C'est de cette même manière que la coalition Lamuka a eu à fonctionner pour organiser les manifestions de rue.