Afrique de l'Est: «Ça s'est déclenché très vite» - Rapatriés du Soudan, le périple des Ivoiriens pour fuir la guerre

Accueillis par la ministre ivoirienne des Affaires Étrangères Kandia Camara, 45 ressortissants ivoiriens qui habitaient au Soudan dont des enfants, sont arrivés vendredi 5 mai par un vol commercial sur le sol ivoirien après fait une demande de rapatriement. Ils ont toutefois dû traverser le Soudan par la route jusqu'atteindre l'Égypte.

L'avion de la compagnie Ethiopian Airlines a atterri vers à 13h50. L'ambassadeur de Côte d'Ivoire en Égypte et au Soudan, Timothée Ezoua, qui a coordonné l'opération de rapatriement, est le premier à descendre les marches pour saluer la ministre Kandia Camara sur le tarmac.

Il est suivi de près par le représentant des Ivoiriens au Soudan, Koffi Ouattarra Soulé. Il raconte le trajet en bus depuis Khartoum le 23 avril dernier jusqu'au Caire : « On a été obligé de faire ça parce que l'aéroport était fermé et ça ne va pas dans le pays donc on était obligé de quitter le pays par la voie terrestre, pour qu'on puisse sauver nos vies. On a eu peur »

Keïta Mohamed porte une petite valise, un kufi sur la tête et un grand kami beige. Étudiant à l'université internationale d'Afrique à Khartoum, il se souvient du jour où la guerre civile a commencé, le 15 avril dernier « Ça s'est déclenché très vite. Je pense que le samedi 15 avril, il y avait déjà des frappes aériennes, on avait vraiment peur. »

Deux Ivoiriens ont souhaité rester en Égypte, les 45 autres passeront trois jours à l'INJS de Marcory, où ils effectueront des démarches administratives avant de rejoindre leur famille. La ministre des Affaires étrangères, Kandia Camara, regrette la multiplication, ces dernières semaines, de ces opérations de rapatriement : « J'espère que ce sera le dernier rapatriement organisé par notre pays. La bonne nouvelle est que, jusqu'aujourd'hui, malgré la situation extrêmement difficile au Soudan, nous n'avons aucune victime ivoirienne. »

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